jeudi 31 décembre 2015

Scéance ouverte

Dans le métro, dans l'ambiance des rames circulantes et l'orangé du plastique qui embaume le lieu, je me suis souvenu d'une amie, juste parce que je me suis assis en face d'une jeune femme en short blanc et que cela m'a renvoyé immanquablement, longtemps en arrière, dans un temps fougueux et interrogatif à la fois, déroutant et merveilleux à vivre que donne une femme à vivre à un homme dans des sentiments, des sensations qui tourneboulent en soi, ces choses en soi qui creusent sa vie d'une façon puissante et vivante aussi fugace que soient ces moments.
L'amie dont je me souviens est devenue ma femme, à l'époque déjà ma petite amie, trois ans avant de se marier et de fondre une famille ou nos deux enfants ont pu grandir dans le désordre du monde. Le mien de désordre était bien acclimaté par Florence, cette amie qui est devenu ma femme.
Je me souviens d'un soir doux, d'une après midi d'hiver et déjà de vacances ou fatigué par des journées de travail et de voyage, travaillant à bord d'un train, ma femme en repos scolaire vu sa profession de professeur d'anglais m’accueillit en petite tenue blanche, rien d'extravagant en soi, juste la magnificence de l'apparition. Elle avait quelques bijoux, un bracelet de pacotille et tout le charme dans son visage souriant. Et tout le soir, elle resta comme ça, débonnaire face à mon étonnement ravi qui ne manquait pas de se lire dans mes yeux. Mon silence sur sa tenue était un gage de bonheurs. La voir téléphonait ainsi à un ami, et la voir rire n'était pas sans une joie maligne de bienfait, un petit goût de jalousie comme s'il pouvait percevoir la tenue de mon amie et surtout un grand plaisir me venait en pensant qu'il le pouvait...
Elle s'était enquise de ma journée, m'avait laissé reposé un peu dans notre chambre ou je dormais un temps court, à mon réveil vingt et une heure était passée. Elle me proposa toujours dans sa tenue de dentelle sage que nous allions au cinéma voir quelque chose qui nous donne du punch !
J'avais un creux au ventre, outre celui du désir qui s'installe, sensuel et lancinant, j'avais faim d'un repas de ce qu'une table donne.
Nous fîmes bombance de pains solides et de fromages de chèvre avec du vin rouge bon comme un coup du sort quant il est doux. Les boucles d'oreilles, couleur d'argent, de ma femme heureuse dansaient en prenant la lumière, elles représentaient des petites gondoles de Venise, souvenir d'un voyage ravissant ou le lit fut plus profond et dépaysant que n'importe quelle autre surprise du pays.
J'étais bien dans mon silence récupérateur avec la connivence acquise de ma belle rayonnante d'intentions à deviner, à percevoir...
Je m'étais préparé pour la sortie, elle m'avait juste attendue dans l'éclairage de la salle manger ou posément devant moi un pied posé sur la chaise la plus proche de mon être elle enfilant des bas noirs qui étaient sur le haut d'une chaise, sur le dossier se trouvait un beau et grand manteau aussi sombre qu'une terre fertile et des bottines au pied de cette même chaise complétait avec leur allures de petits corbeau, l'élégance érotique de cette soirée.
Les préparatifs en vues et l'équipement fait étaient enchanteurs à voir. Elle était donc peu vêtue et émue beaucoup que je la sache presque nue sous le manteau opaque. Ses yeux allumés comme des phares et dérangés me disait les troubles qui venaient en elle. L'air nous fit du bien, elle se mit au volant et passager digne je la regardais dans sa beauté de joueuse. La lumière des lampadaire et du soir de la ville passaient les vitres et venaient se poser sur les genoux riches de rondeurs et de promesses nues. Les cuisses à demi-visibles sous le voile noir des bas offraient le soyeux blanc de la peau qui flambait dans la vigueur de mes sentiments. Dans quel cinéma allions nous perdre pour une fièvre forte, ce soir là nous allions au hasard des habitudes, et transfigurés par une belle humeur ludique, vivre neuf dans cette nuit froide de saison.
Nous approchions vingt deux heures et la ville était badine comme une gamine sans surveillance. Nous nous étions garé prés d'une villa désuète ou avait vécu un rocker amer et suicidaire. Le cinéma ouvert proposait encore une séance sur un film transcendantale ou nunuche selon les avis donnés par des connaisseurs farfelus, alors que nous échangions ma femme et moi des sourires complice et des brillances de regards. Il y avait du monde, des couples en échappée comme nous, sans doutes plus piqués de cinéma que nous mais que savions nous de la chaleur des cœurs de tout ces gens qui vont comme nous dans une salle noire prendre des couleurs sur un écran. Nous étions bien installés, ma femme se serra contre moi, à cause du froid du à sa tenue ou envie de communiquer sa chaleur de bien être, cette question me frôle à peine comme une vapeur alcoolisée. Le film était prenant bien que ma main droite était ailleurs dans le manteau ou des choses prenantes demandaient à être prise. Des images de nature, grandioses et belles comme des secousses de floraisons éclairaient l'écran et les imaginations tandis que du vif à mon côté donnait sa pâmoison. J'aimais passer ma main sur la peau et puis sur le velouté de la doublure intérieur du manteau qui je le constatais joyeusement était doux comme une pelisse de princesse, savoir ma femme dans ce confort d'une autre peau me ravissait. Ce manteau était déjà un amant aimant sur elle. Cette pensée me fit frémir animalement. Ma femme ne perdait rien du film et sa chaleur malgré l'immobilité de son assise augmentait, en tout cas c'est ce que mon touché me donnait à vivre. Le défilé des images étaient beau comme un flot de nuage transporté dans une fulgurance. A un moment ou un visage sortait d'un bord de porte d'une maison carrée, je sentis la main gauche prudente de ma femme faire un sérieux tour sur mon corps, prenant des temps et des arrêts.
Ma main glissante n'esquivait plus en visiteuse privilégiée  un mouvement dans une quiétude de retenue et toute percutée aussi des découvertes chaleureuses et tropicales des zones qui arrêtent le temps quand on prend du bon temps.
Le film beau comme des chocs bienvenues grimaçait joliment avec du monde en déconvenue. Nous dans nos jeux nous savourions les visages en proie dans des jouissances montantes. Le film avait sa vie propre et la jetait dans nos déambulations manuelles. Le cinéma nous avait mis dans de bels états, la chaleur humaine et animale de nos êtres sont porteuses d'étincelles !

mercredi 30 décembre 2015

Spidermamikannette

à 91 ans Spidermamikannette dit Knet est une bruxelloise d'adoption avec son sonotone, son pace-maker et son foie décomposé. Elle arrive pompette et grisée dans la banlieue étroite et triste de Gand ou pleuvent la monotonie et les sales manies des sales gosses proprement dévalorisés par une élite hautaine et plastique Bertrand. Dans une maison grande et bleue du monde joue. Devant il y a un jardin presque mort tant il est propret et respire la province étriquée et la netteté qui disent des choses sur le trop bon vouloir des gens qui veulent tout et tout. Ici dans cette maison bleue de la vieille Europe bien loin des rêves surannées de la Californie trône Jojo le toqué un natif corse en exil ici dans le trou du cul du continent qui se meurt. Jojo dirige un tripot clandestin comme il se doit. La pègre ukrainienne y a des planques ainsi que des nègres de Vienne. Jojo est singulier il ne mange que de la morue à chaque repas mais préparée brillamment.
Knet a sept petit fils et elle a horreur des jeux de hasard et d'argent, dans sa jeunesse elle a pu vaincre le vice de son mari Hubert qui avait pris l'habitude dans le juste après guerre de s'acoquiner avec des trafiquants épris de pokers. Pour cela elle lui avait fait la gréve du sexe trois ans, ce qui faillit couter la vie à Hubert en 1948 victime d'une crise aiguë de priapisme car si Hubert était filou avec l'argent il était fidèle au niveau du cœur qui pour lui fusionnait avec le cul comme nombre de bon catholique qui ne sont pas alcoolique et l'onanisme le répugnait au plus haut point, faut dire que globalement il n'était pas trop manuel...
La tâche qui incombait à Knet l'exaltait la ramena des dizaines d'années en arrières ou elle avait fait triompher la vertu même si les quelques premiers temps de reprise de sa vie conjugale catholique, le sperme lui ressortait par tout les trous !
Jojo est jeune, leste et robuste comme une charge de chevrotine et léger comme une charge de plastique.
Knet sait faire de la bonne morue toute bierreuse, persillée, et nougatée dans une recette à facette qui fait tourbillonner les papilles les plus lointaines de la  jet-society et la mondialisation dans ses vices et vertus a su faire parvenir aux oreilles pourtant dures des chefs de Daesch qui furent prêt il y a peu à échanger Mossoul contre la recette succulente tant convoitée mais voilà Knet sait garder un secret.
Jojo dans son royaume de malfrat a une bande d'enflures qui puent l'alcool riche et la mode top de top avec la vulgarité qui traîne dans les cités dépourvues de bon troquet.
Knet a soupouillonner la morue apportée d'un mélange pas net qu'un petit fils le troisième des sept lui a donné par le fait qu'il est pharmacien à Agen ville de pruneaux. A noter que ce jour-là Jojo est heureux de manger une morue aux pruneaux persillés et vanillés à la hongroise avec des cerises sèches et des melons carrés coupés rondement et qui sont issus d'une culture expérimentale.
La tâche n'est pas simple pour autant car du monde lourd gravite autour de Jojo, il y a baba le soldat un ancien d'une guerre patraque, il est teigneux, fiévreux, et osseux et puis Yoyo grand comme un mat d'Auvergne et chaud comme un pieux catholique qui vieillardise dans un Vatican secret.
Il y a Bernos, le lettré malin, philosophe à l'ancienne qui croit au silence comme une vertu absolue et sait dire merde d'un regard sabreur. Et puis l'enclume dit le diplomate un français de Moselle qui regrette les bagnes et les beignes et aime à tournevisser les âmes taiseuses qui cachent une valeur terrestre.
Knet qui ne dessoule toujours pas depuis trois jours, ce qui chez elle entraine un état second inspirant des trouvailles propres à réaliser ses bonnes actions pour donner le change s'est faite taxi ainsi nul passant ne trouve étrange son ébriété heureuse. Provocatrice en diable, elle conduit un calèche tiré par deux chevaux beaux comme de costaud gallois. Elle débarque ainsi incognito dans la rue de la maison bleue, fantastiquement visible comme une outrance festive, elle nargue avec bonheur tout les pronostics baveux , la vigilance du banditisme belge qui de Charleroi à Anvers a des oreilles et des yeux mais peu de neurones entre les deux...
Knet par un luxe de ruse se déguise en vieille reine d'Angleterre et fait attraction burlesque dans un pays plat ou abondent les gens qui savent autant rire que vomir.
Le dernier obstacle imperméable à la morue est Phil un loubard usé, dangereux car carnivore uniquement, heureusement Knet a plus d'un tour dans sa profondeur ingénieuse et elle sort de son chapeau chic trois merguez qui soupiraient tendrement. Elle a tôt fait de ramasser du bois qui traînait dans le coffre de son calèche et d'une poubelle quelque chose de métallique pouvant faire brasero. Le fumet des saucisses eut vite eu raison du veilleur à la porte pourtant aussi consciencieux qu'un maréchal du logis. Mais la logique d'un affamé se niche ailleurs que dans la raison professionnelle. Son appétit de serbe fut fatal à sa surveillance car Knet avait fourré la viande avec du laxatif actif. Ainsi fut démantelé et sans état d'urgence une entreprise de voyou par la grâce d'un mémère décidée.

vendredi 25 décembre 2015

âme vague

Je ne savais pas, comme toujours la tourbe est d'une profondeur abyssale et l'espoir puissant comme le mirage d'un assoiffé et mon cadavre me devance plus mort et veule comme une manie de pencher toujours plus bas avec une envie de vomir qui ne passe pas.
J'avais un cœur fait pour la fête mais ma peine est lourde et mon fatras me rend dans les catacombes, le travers du monde m'encombre infiniment d'une tristesse qui ne passe pas mais c'est vrai que rien ne passe que le temps qui m'use.
Tu fais des grimaces de convenances pour que l'errance ressemble à une chose potable et un semblant de lumière, en fait des pleurs font dans mon regard comme une glace qui ne fond jamais, l'hiver éternel est en moi comme un froid dans l'âme me brise dans le sensible de la vie qui se voit dans la folie...
pourri est le sol qui se dérobe, fumée est le ciel, les villes sont cannibales d'ingrats et enragés détraqués, les villages sont couverts de grillages ou vagabonde la bêtise vieille de toujours.
La vie me vide de toute l'infortune elle passe pour agoniser mes idées noires, la vie me balance son paquet de mers et son sel me ronge. Demain la mort plus belle plus douce me couchera dans son lit si doux et immense.

Mère Noelle, la vérité !

La mère Noëlle est peu connue, cependant elle existe au-delà des brumes nordiques et océaniques ainsi des aveuglements masculins des sociétés patriarcales qui effacent vite la présence féminine des histoires qui nous font depuis le début de l'humanité. N'oublions pas même si nous le savons de trop peu, que cette femme qui vit dans un monde de glace est chaleureuse de cœur et  participe immensément aussi à l'industrie cadeausale en cours depuis plus d'un siècle avec les traditions bouffonnes, idiotes mais bonnes au fond quand même avec son lot fondu d' irrationalités confondantes.
A l'instar de Jésus, la mère Noëlle n'a que peu d'éléments historiques à nous fournir et elle donne des bonnes nouvelles avec les cadeaux auxquels elle contribue dans l'ombre et le gris des forêts gelés ou hibernent les ours tandis que Madame Noëlle trime dans un anonymat qui l'honore même si celui-ci nuit à établir la véritable force que la femme fait à la société mais peut-être son narcissisme n'a nul besoin de tout ce fatras d'annonces qui fait d'une barbe blanche au vêtement rouge un bonhomme célèbre et convivial.
Le père noël est vieux on le sait, il vit en Finlande dans des saunas et des cabanes de bois ou on lui fout la paix...
. Et pendant cent ans la solitude l'a accompagné comme un brave type vivant dans un ermitage ou les rennes, les lutins, des nains et quelques communistes égarés lui tenaient compagnie normale dans un pays vert et neige pur de toutes pollution urbaine et de niaiserie moderne.
Mais un jour d'automne lourdement long comme un temps solaire au sahel débarqua d'on ne sait pourquoi et quand le ou advient de cette histoire rocambolesque et amoureuse comme les livres n'en recèlent que très peu, une femme perdue dans la forêt comme un épiphénomène peu analysable vint s'ensabler à la nage, est-ce le courant marin, le cœur intuitif ou des hormones dilatées, on ne sait tout les mystères de l'homme, de la femme, du sexe et du reste..
Ce jour là ou des oiseaux noirs diurnaient gentiment en haut des arbres Valaïblacharan rencontra Bicholtraspi ou pour les non initiés Mme futur Noëlle rencontre Mr déjà Noël pourquoi cette rencontre, je ne le sais pas mais il est fort probable que dans un cours de l'université populaire de Caen Michel Onfray apporte une réponse qui ne sera pas dénuée de doutes...
La mère Noëlle est nait tardivement dans une soirée boréale sur un iceberg en dérive. La guerre à l'époque décimait du monde comme elle se plait à le faire. Sa naissance fut miraculeuse et sa survie aussi car elle vécut trois ans de ses premiers temps en suça des glaçons, on suppose aujourd'hui que des nanoparticules d'oligoéléments étaient présent dans cette glace plus qu'antique.
Avant son mariage peu connu, elle eut une vie dans la Russie soviétique. Dans ce régime dur qui ne faisait pas de cadeau, elle ressorti douce et faiseuse de cadeaux, signe que sa maturité était touchée par la folie ou l a grâce...
Sa reconversion eu lieu après quelques titres olympiques ou elle médailla son poitrail de trois titres en nage.
Elle devint tireuse d’arbres coupés  qu'elle conduisait des côtes finlandaises jusqu'au ports soviétiques en longeant parfois une étrange chose comme un sous-marin occidental peint couleur sapin qui l'escortait dans sa nage chargée.
La russe rusée vint un jour de forêt prés d'une cabane insolite dépourvue de toute banalité silencieuse et boisée comme il devrait en être, non ,des chants joyeux et enlevés montaient de la gorge de centaines de nains et des lutins vifs dansaient comme des toupies, des milliers de cadeaux en stock immenses et démesurées enlevaient ici toute rusticité à cette clairière surtout par les rames de papiers cadeaux flamboyant qui allaient et venaient comme de géantes feuilles mortes au grès de ce va et vient d'une fourmilière à visage presqu'humain ou passaient aussi les multicolores ficelles brillantes en bandes infinis dans les mains habiles de ces gens de légendes.
De ce jour vous saurez qu'une complicité naquit entre la nageuse de force et le barbu retranché. L' idylle fit  du bien à tous car le boulot du blanc barbichon est sacrément dur, !
Et aussi discrète et dévouée que soit l'action de Madame Noëlle, je puis vous dire ce qu'une nuit arriva dans les temps froids et durs de cœur quand le monde était coupé en deux.
Tout le monde se souvient, du moins dans les pays baltes de l'année 1957 ou une pénurie de papier cadeau avait obligé les pauvres travailleurs et même les riches apparatchik à emballer les cadeaux dans des feuilles de la Pravda, à cet époque l'occident avait mis sur le compte des déficiences du système communiste cette absence significative de papier cadeau.
La réalité est autre, plus crue, poignante et dérisoire aussi.
Cette année le vieux père Noël plus débordé qu'un dieu compatissant et tout aussi seul qu'un pauvre hère s'il avait pu acheminer tout les cadeaux du monde entier et le tonnage nécessaire de papier cadeau eut un oubli regrettable dans sa logistique presque parfaite.
Les centaines de nains et de lutins avaient accompli vaillamment leur tâche, puis avaient festoyés comme il se doit dans de gargantuesques orgies, c'est alors que le drame survint : le père Noël avait omis de garnir suffisamment les lieux d'aisances de papier hygiéniques, tout ce monde se rabattit sur les papier cadeau....
Depuis la venue de Madame Noëlle, nul trouble n'est venu dérangé le fastidieux travail préparatoire de tout les noëls du monde, gloire à cette bienfaitrice inconnue à qui nous sommes bien redevable et qui à mes yeux est plus crédible que Jésus qui tarde à revenir sur terre...  

dimanche 13 décembre 2015

L'hiver a de beaux travers

L'hiver vient comme un refrain, l'hiver avec sa force de vous rompre, l'hiver a une force d'un livre. Il est écrit de sensations burlesques, le dépouillement de votre saison, il a un air frais comme une nouvelle vie rapace. Il vous tient debout en vous gelant tout cru dans votre peur de vivre...
L'hiver pénètre votre temps, vos lointaines rêveries et vous pleut dessus.
L'hiver a un paysage d'étonnement à offrir au passant qui s'arrête.
Le passant n'aime que passer c'est ça le hic, l'hiver l'invite contre une contrainte de consciences.
Dans un alpage de silence, se peut qu'une âme sourde sa beauté dans votre perte. L'hibernation est une patiente profonde.

La terre douce la vie

Terrible, terrible comme ça mine ce qui passe, comme ça sans rien avec un silence d'attente, attendre la chose....
Au fond de soi qu'y a-t-il ? ça vous visite le vertige de la descente...
Agrippé à une chute, le soleil a perdu, tenu par un rien je siffle la contrée.
La philosophie psychologique est un parachute d'attitudes. La descente catastrophique est lesté. Le cœur a des lourdeurs d'une fin d'un monde.
épuisé des impossibles rencontres, la terre m'accueille cimetierrement.
Je ne suis tenu par rien de connu. Ma vie à terre, le silence ami.

L'eau

J'écoute l'eau couler sur mon corps, la pluie, l'orage font un remue d'eaux et de couleurs dans le pays que je vois. Je suis seul et tendre au bord d'un talus, et l'herbe lascive dans un courant de boue s'étire dans le sens d'un courant, le ciel pas clair file à profusion des nuages gros et vitaminés d'une beauté grise. La maison que je jouxte est juste comme des murs sans lamentations. Je suis trempé et bien comme un qui a de la décadence une habitude sans hébétudes, je navigue dedans depuis des lustres de pacotilles interrogatives : Comment trouver le nord du doux dans ce qui ne vient jamais ? ou s'évader si mon cœur est une pierre brute ? ou mettre mon chagrin sans nom dans la décharge des anges ? L'air vacille dans ma contrée épidermique, j'ai eu vent que ma beauté s'allonge toujours plus bas que le niveau des songes, je suis tanné de la malédiction et puis je m'évade en silence.

vendredi 11 décembre 2015

Libres !

Ouais ! Nous sommes libres, écrivons comme des zèbres avec des pattes de mouche et des sons bizarres dans la tête...
Secouons nos cerveaux qui bavent devant les consignes et laissons-les tanguer dans leur jus de pauvres citrons sclérosés...
Écrivons comme des fous, le cou agité et des cris en bouche...
Dévions des sempiternelles bornes qui font frontières à nos espaces de démences.
Créons comme des démiurges et des devins demeurées qui lisent dans les étoiles l'avenir passé et le présent drôle.
Tapons des pieds et du cœur le ressort terrestre de nos ambitions de phrases.
Lisons en nous ce que le temps fait à nos pupilles, percevons dans nos propres yeux, la lueur créatrice et la rage de vivre.
Casse-toi miroir des illusions qui se plait à refléter la morne manie de se croire juste un, un , un.
Nous sommes milliardaires de perceptions et de sentiments.
J'écris d'une multitude de corps et d'envolées.
Nous sommes dans l'opposé des simplicités visibles.

samedi 5 décembre 2015

La nuit est longue


LA NUIT LONGUE

Métamorphose des alcools dans l'alambic des soupirs, vieillesse vive des sentiments de la lointaine planète sourde ou couve la pantomime navrée des amoureux réduits à se lutiner sous la lune rousse pour mourir neuf dans l'année finie.
L'alcool métamorphosé se réchauffe dans des amphores closes depuis un millénaire d'enterrement celtique.
Dans le bar du centre perdu "La princesse démoniaque", des serveurs grands aux allures doryphores bordent d'histoires fastidieuses des attablés décidés à ne plus bouger. Des histoires émaillées d'anecdotes vraies et bougrement lugubres.
Des festifs égarés viennent encore prendre breuvage à cette heure flottante et mélancolique ou la lumière et le calme cachent les cœurs qui courent...
Une fois dedans, la rue semble disparue pour de bon, le bar est vaste comme une salle de bals. Attente d'un sommeil dans cette ambiance de miel ouaté hors saison et sans pluie.
L'heure tourne sa manivelle mécanique dans des cerveaux à peu près brumeux.
Les néons, phares diaphane ici dans des coloris et dispositifs maniérés sont cycliques comme l'humeur traversée qui fait la pacotille des gens assis comme des sportifs en fin d'épreuves, émus comme des brouillards bleus.
Tout change comme la glace qui perd sa face quand la nuit vagabonde creuse les corps des vides du jour. L'aube vient avec une force d'une claque, le soleil dessiné qui farce la neige...
En bas du fleuve, la circulation de l'âme qui pousse les convives à voir les pertes et les alertes, brûle dans des tourbillons d'écumes, restes de la soirée enfuie, les pensées boisées, érotiques d'une bonne outrance.
Le jour venant est une trombe de pluies qui tombe sur la somnolence, la conscience maladroite, dans la forêt des sages d'abandons que constitue ce peuple fatigué des comptoirs.
Le fleuve, la vie renouvelée agite de peu la carcasse, les effluves des cuves des navrés chavirés qui bavent dans cette escale, leur cargaison en vrac dans le vague à l'âme font du confus et comme ils sont polis autant que malmenés, un silence digestif de tout ce qui ne passe pas les occupe et les leste lourdement sur un surplace.
La force est loin comme un souvenir sans appuis.

vendredi 4 décembre 2015

La Lune par hasard

Si dieu ne joue pas au dés comment en découdre avec lui ?
Tout les hasards mènent au dimanche blafard, mal rasé d'un jeune samedi à peine fini, le corps pris entre fourmis des plaisirs nocturnes et fatigue d'une jeunesse qui s'en va à pas de loup et un train de tortue.
Le hasard est un danseur jovial qui va plein de surprises mettre sa bonté vitale dans le cœur des choses n'en déplaisent aux raisonneurs, pisseurs vinaigrés qui prévoient le pire pour mourir d'ennuis avant que la pluie ne vienne leur donner des idées fraîches pour mouiller leur regard sec trop accroché au sordide qui les fascine et les mortifie tant qu'ils oublient qu'ils sont vivant sans raison valable, ni intention riche, ni rien de rien, rien que des croisements de poussières qui font d'eux des êtres vivants et organisés comme des polis politiciens qui vont dans le sens du vent de leur délire sans voir passer la mouche ou le papillon qui va à tire d'aile voler sa vie d'insecte dans la confusion humaine.
Je me voudrais dans la Lune avec l'espoir de mon enfance et la rigueur des désirs quant ils viennent de malheurs traversés, je me fous de la raison quant elle me liquide le cœur de la matière des angoissés, l'espoir est une source tenace que le hasard alimente étonnamment, alors j'irai dans la Lune dans un rêve confondant pour vivre neuf dans une nouvelle peau, celle de ma réserve de vivre qui me pousse à écrire et à maudire sans crimes.
La Lune centre des imaginaires et bout de la terre me hante de biens comme une folie féerique, par hasard elle donne des marées et des vertiges et toute cette lumière lunatique dans les nuits pleine d'elle.
Je vais par elle guérir de mes errances maladives, je vais à elle d'un souffle de volonté et elle me lave de sa vieille lave grise de toutes mes idées noires qui résonnent dans mon crâne chercheur comme un échappement pétaradant d'un vélomoteur toussotant et cramant toute l'huile de mes pensées macérées venues de toutes les peurs vécues.
Si le hasard me prête vie j'aurai demain un sourire d'amoureux et un cœur langoureux et enfin la tête vide pour dormir d'un sommeil ensoleillé

samedi 28 novembre 2015

Désir de printemps

ô printemps, prince des saisons vertes, royales et académiques, riche de cieux gris chargés d'éclairs et de tonnerres vient vertement mentholer l'univers de tes découvertes renaissances. Le printemps fait de la pluie la juvénile abondance ou la terre se désaltère. Dans ses courants d'air monte déjà l'été qui fait des manies de douceurs et les feuilles repues et les herbes dressées et l'étendue agitée des fleurs neuves et colorées attrapent des nuées de papillons ronds d'ivresses et hagards de pollens puissants. Aussi frais que soit le vent, il croustille les arbres tenanciers des forces massives, ancestrales qui ancrent la paix, la vibration claire qui ouvre les fourmilières et les mille bêtes débordantes dans la prairie sans riz ou des amoureux chauds de pudeurs ouvertes sont en sèves et étonnement merveilleux.
Les oiseaux rapides, respirent du bec et font des sons sifflants jouxtant les branchages touffus. Les bondissements des sauterelles folles s'accordent à l'agitation feuillue des hautes herbes qui se courbent et se redressent comme des amants qui tanguent. Des araignées stagnent faussement sages dans une attente gourmande. Des insectes caparaçonnés comme des bagues brillent dans un soleil soudain dans un parcours de flaques qui aucunement n'enlève de vigueurs sautillantes à ces êtres du parterre.
Les papillons de nuits lunatiques trouvent des creux sur les troncs ou leur peau posée s' accolade au bois, pour s'assoupir près des aubes froides.

lundi 16 novembre 2015

Triste

Quand la vie est triste c'est que j'ai les yeux en grisaille et toujours debout je met les bouts jusqu'au risque de perdre les deux sous de pensées qui me tiennent compagnie dans la jolie mélancolie... La tristesse me vient comme un vieux jour qui revient avec les odeurs d'automnes et le froid sec des lendemains qui se font désirer de jour en jour avec le détour dans les nuits limpides ou l'alcool allume dans les yeux le vernis fantasque et le goût de s'assommer...
J'avais des vertiges, ces beautés des espérances flottantes qui s'éloignent comme des rêves sans appuis. Je suis sans fin le chemin qui me répète les pas que je fais. Mon âme lointaine et superbe a des manies de liberté plus libre que mon cœur. Le désert de mes pensées n'a d'égale que l'éclat du soleil.

samedi 7 novembre 2015

A Léo plein de poètes

Des poètes se trouvent d'un siècle à l'autre et cela déchire un temps et fait une éternité d'amusements gracieux dans la musique et la diction...Là haut dans le plus rien, y se passent des choses pour le visionnaire, triste de solitudes, et fort d'apparitions, juste pour glisser dans le regard le souffle des amants, rencontres éternelles des beautés exilées, qui vont toujours dans le désarroi et le désordre des absurdités.
Marécages et déboires font naufrages les existences qui peinent à parler. Devant moi dansent les êtres émerveillés de créations dans des sons vieux et vibrant, les poètes me transportent au-delà de toutes choses, subtilités impalpables et sensuelles d'effets prodigieux !
Tout frotte à coups de mots enregistrés sur ma cervelle silex qui prend feu juste de cela, quelques pacotilles si jolies et berceuses de vies qui s'accouchent...
Où sommes nous vivant ????
Dans un lointain d'évocation, dans l'imprécis qui fait signe, je blêmis souvent dans l'ardeur âcre que donne la révolte rentrée dans l'impuissance du cœur à voir la vie venir.
Les amis invisibles morts depuis tant de temps et si vifs de leur forces qui donnent dans mon corps le frémissement des insensés qui respirent enfin d'un esprit d'éternité la nuitée glacée dans l’alcôve ou coule l'alcool des dépendances et la fin des choses.
ô le bal des ritournelles qui viennent en hirondelles souvenirs noircir le soir de silhouettes vives et tournantes comme le futur des corbeaux sur ma dépouille qui rouille déjà à présent dans le sombre de mes espérances..
Taire le pas clair des jours qui n'ont de solaires que l'attrait de la sécheresse.
Je me voudrais blanc et lisse comme un caillou, juste un tas d'os bien dégarni et m'élever sarcastique et élastique dans une souplesse de fantôme fini qui rit à ce monde qui manque d'honneurs.
La volonté poétique est un cri qui se dessine sur des ressorts voluptueux. La vie est un éclair perdu.
Tout est dit dans la perdition.

Alerté

Je ne fuis rien car rien ne me vient. Je songe à refuser l'instant comme une comptine lancinante, ancienne et démodée dans mon vieux temps.
Neuf est le trajet que j’entreprends, neuve l'heure drôle qui me secoue...
Je retourne au cinéma de mes rêves dans l'ombre du monde doux qui flotte en moi. J'accepte d'être en exil de toute existence. J'accepte la maladresse de vivre. Je met en livre ma déshérence heureuse. Le projet qui me creuse au fond de mon être. ça va venir un jour, le restant des ombres délicates et éphémères qui vont  dans l'égout de la pensée dite.
Je suis l'orage qui va dans le crépuscule. Je zèbre le monde qui voit d'interrogations clairement dérangeantes. J'oppose les modes à la rondeur bestiale des ventres apaisées. J'ai un regard fou qui distille sa maniaquerie maniaque. Ma tête pèse le poids des déconvenues. Cela parle de la langue partie dans la patrie ricanée. Le monde est fondu d'une confusion poussive, le devenir qui se devine dévêtu des vertus rocambolesques, le silence écouté fera la dissidence ouverte. Les cœurs s'ouvrent dans des qualités déclarées, tenues en lieu sûr dans la dynamique des mimes.

jeudi 22 octobre 2015

Si

Si j'étais mort chez nous dans un nid de grippes et un état fini j'aurai pris la couleur disparue et la légèreté de l’éphémère.
J'aurai un cœur vivant pour rougir la pitance et des yeux grands pour miroiter le monde. J'aurai une conscience autre de l'état des choses qui volètent toujours dans ma vision pleine de papillons. J'aurai trois accents dans ma bouche sourde et un regard tendu vers le ciel couvert. Mon corps plus grand qu'une voile flotterai haut dans l'azur délicat des altitudes noires. Le cosmos me serait confortable et la voute stellaire un avant goût d'évasion. Je fumerai un calumet d'argent et j'aurai des plumes sur la tête, je serai sage d'une vieillerie. J'aurai du bonheur à ne plus respirer. Je serai défait d'obsessions et de tranquillisants, je serai vivant de la perte voulue. Volutes cramées dans un feu incendiaires, j'aurai l'épaisseur des fumeries, la lourdeur des tentures et le disloqué du cadavre émoussé, vaguement habitué au flottement des airs si tendre pour l'ancien marin que je fus et que l'équinoxe ramène dans une marée rouge. Voyageur équivoque qui n'a plus de pesanteur marquante, je m'enfuirai de tout l'espace vécu pour l'éternelle poussée qui me va et me vient et me déambule dans un temps étrange presque doux de substances musicales.

mercredi 7 octobre 2015

L'ange de la mort

L'ange de la mort, sobre comme une logique est là dans l'ombre du monde
Il est là diaphane et présent dans le concave de la savane de concombre du jardin benêt des ours crépusculaires...
Les ours vagabonds finissent le jour lourd à coup d'étonnements.
L'ange sobre, fort de la mort parait être un animal familier, à peine épais d'un souffle court.
Une cabane l'abrite sous la lune parfois : elle est verte de vertige.
Timide la glace craque sans effort dans le gel de la nuit cuite.
Livide le cadavre du sage fait sa manie sous le marbre stoïque du coin sombre. Le sage macabre des jours, macère en macaque liquide. Il dissous sa matière dans cette terre profonde et mate dans une ronde de bouillons.
L'ile illuminée de cultes noires respire l'air des oiseaux étrangers...
A cet heure le cœur meurt dans des remous venteux, ne dérangeant rien dans l’absence qui fait sa place ici...

vendredi 2 octobre 2015

Appel dans la nuit

Étoile blanche dans la sueur du monde, nuit propice aux indices lumineux, rendez-vous des cœurs dans la dimension belle.Conscience accrue d'une bonté de vivre, essence de la vision au-delà de l'horizon. Aspiration des hauteurs. Montée des forces terrestres. Lumières des vibrations. Chants des vies qui se rencontrent. Appels des détresses, enracinement des volontés. Infini des circulations

1774

« Il s'arrêta finement devant la porte. Il pris une grande respiration très lente. Il ne fit plus qu'un avec son corps chargé. Le temps s'arrêta comme il se doit quand on boit comme ça. Ce n'était plus le moment de fléchir. Il frappa alors à la porte. Un « Oui ! » surgit derrière comme un grincement fort. Machinalement, il ouvrit la porte, sans plus y penser comme un ivre mort qu'il est. Ça y est, c'est maintenant. Il fit un pas. »
Une ombre rouge comme une tomate mure prenait possession de la pièce ou un feu dans un foyer flambait de jaunes une bûche noire. Une silhouette assise sur une chaise en bois buvait une mixture dans un bol lourd et pesant qu'elle tenait d'une main squelettique et grise. L'intrus quoique rougeaud devint blême en voyant le peu de ce qu'il pouvait voir de cette silhouette si morte et si vive en simultanée.
"Bonjour" dit-il en s'appliquant à garder un son fixe à chaque syllabe de ce mot prononcé avec une joie venant de son état d’ébriété qu'entamait la vision de la silhouette couverte d'une cape noire bizarrement luisante.
L'homme entrant est chauve, bedonnant avec une belle voix, il a les yeux ronds des étonnements qui s'effacent lentement.
"Bonjour mon cher" dit une voix grave sortie de cette silhouette sans qu'il soit possible d'identifier le sexe de l'assis qui aussitôt son dire tu, replongea sa tête dans le bol. Sa tête devinée avait un nez improbable, qu'on ne voyait pas et qu'on ne voulait pas voir. L'ombre rouge venait de ce spectre. Il a des lèvres minces sans doutes noires par trop d'ombres ou parce que noires elles sont.
Dehors il fait nuit et pourtant tout deux se sont dit "bonjour".
Pourquoi l'homme ivre est venu dans cette maison perdue dans un village ou la vie ne vient plus. La pièce est rustique et sent le bois qui craque.
L'homme chauve sorti d'une poche de son pantalon mort, un vieux jean inusable, une feuille petite et marron comme un vieux papier moisi par le temps. Il dit une date inscrite dessus "1774".
La silhouette sembla prêtait attention à cette parole de chiffres. Quelque chose craqua de ses mâchoires, peut-être une viande calée dans sa bouche depuis des jours et qui se rappelait à ce moment dans cette nuit entamée. Il continua à boire dans son bol quelque chose de gluant.
L'ombre de ce lieu est profonde. La silhouette a l'air d'avoir de long cheveux ou quelque chose de vivant sur la tête.
L'homme debout dans sa chemise rouge qui là a un teint bordeaux dans les ténèbres du coin dit " Je vous aie longtemps maudit", cela exprimé avec une note de regret et d' une lenteur d'une pensée longuement ruminée. La silhouette devint immobile, presque morte sans respiration. De sa voix grave, elle dit " Je ne vous avez jamais vu", il n'y avait aucune intonation particulière. L'homme debout semblait vaciller, sans doute l'alcool perdait de sa force d'effets, l'homme recula sans demander son reste comme lucide humainement face à ce fantôme qui vit ici. Il avait laissé la porte ouverte et put à reculons toujours se retrouver dehors et tandis que sa main tremblante rangeait le papier sorti, il baissa la tête et des pleurs lui vinrent comme un jaillissement, dehors la lune était douce, l'homme pleurait avec un peu de lumière qui lui donnait du gris dans la face. Il eut la force de fermer la porte, alors un rire puissant, jeune et grandiose vibra derrière la porte comme une jouissance splendide, une joie de vivre inouïe. L'homme dehors s'effaça en même temps que ses larmes...

Double rencontre

Ce matin j'ai vu Christine à l'arrêt d'un bus dans une allée arborée.
Avant-hier j'ai vu Christine, une autre dans une avenue, avenue pourrie de voitures filantes, elle était avec son mari, un peu Poutine mais plus petit et plus doux d'aspect. Elle m'a vue mais n'a rien dit , elle m'a snobée mais elle est comme ça, sans méchancetés ni intelligences. Elle devait se rendre pressée dans un cinéma qui trône pas loin comme un appel au vice, un vice léger et âpre comme un mauvais film peut faire en sensation. Je me rendais à une réunion dans un immeuble connu pour parler et écouter sur les livres. Je filais doux comme quelqu'un de décidé et de tranquille et que le soir charme dans la ville qui s'éclaire.
Ce matin la Christine que j'ai vu vit dans la rue, elle m'a vue l'avoir vu, nous avons parlé, elle attendait un bus mais qu'elle n'a pas prise, elle m'a dit qu'elle va se rendre dans un espace. Sans doute quelque part loin de tout ceci, dans un vague à l'âme précis comme les naufrages en donnent dans les cœurs naviguant. Elle dort dans la rue, c'est à dire peu et exposée. Elle est rebelle. Elle dit que sa vie comme ça va pas durer et qu'elle plaint les gens qu'elle côtoie qui eux sont là pour beaucoup, beaucoup de temps. Elle ne se voit pas comme installée dans cette vie de rue, c'est sa manière de résister. Sa dignité est dans son errance, le bus est arrivée, elle ne l'a pas pris, comme quoi elle attend autre chose qu'un bus ou un bus du soir, alors que le matin traîne son humeur badine dans les couleurs de la rue. Je la laisse, elle attend.
L'autre Christine est réservée, avec un certain mal être qui l'interroge de pleurs. Elle est déçue, fermée de cela, pourtant son allure est élégante, séductrice, ambivalence d'une manière. Les Christine sont tristes, sans crises mais filent dans une dureté qui ne sont pas d'elles mais d'un rapport avec le monde qui va bas, qui ne va pas. Je suis mes pas qui vont dans l'automne.

vendredi 25 septembre 2015

L'automne séme sa cause

La saison que voilà est venue, sans pardessus, ni soleil.
Cette manie qu'elle a de venir dans le dédale des ans.
Elle est un peu froide, lunatique, nuageuse. Elle est floue dans une série de petites pluies. Elle cache le soleil qui va loin dans la discrétion. Elle est fraîche de nuits, tiède de jour et sommeille doucement dans nos pensées nostalgiques. Elle réduit les jours et fume des feuilles mortes.
Elle a des brumes et des vagues. Elle a une âme grotesque qui paresse.
Elle endort le monde dans des façons de rendre ombre. La lumière diminue avec elle. Elle donne une fin de jour à nos envies. Des feuilles vont rougir, d'autre jaunir, ça change dans des couleurs, ça range dans l'humide. Les lumières décroissent et l'ombre belle grandit dans des après midi qui n'ont plus de midi qu'un souvenir indécis. Les matins sont blancs d'intentions. Le soir se lève. Le jour est court. L'odeur est de glace.
La vie glisse dans une malice d'opium.

mercredi 23 septembre 2015

La ville est vice

La ville terrible mine tout, enferme, c'est un endroit merde, à ne rien croire, à ne rien voir. La ville est seule comme une agonie, dans sa ligne d'armure d'immeubles sinistres coincée dans un creux immense, profond comme un caveau neuf signe une portée d'obstacles qui pousse à rien toute intelligence sensible.
La ville a une vieille habitude dégradante, de normes, d'habitudes et de morts ancrées toutes vives à vivre dans la douleur du cœur.
La campagne va en vrac balancer sa verdeur par le ciel à coups de lourds nuages et d'une pluie forte comme des acclamations.
La ville flotte sa torpeur de noceurs dans des décombres d'âmes éventées. Les rues sifflent leur bêtises de catacombes dans le dérangement. Tout puant et bruyant du monde bousculé fait la marionnette des vivants morts depuis des lustres. L'éclairage mort plus cru qu'une lune qui fait sa pute, isole la vie plâtrée d'une blancheur crâneuse.
Les gens crabes de terre marchent à l'envers avec la métromanie de moutons pourris d'obéissances.Les peurs marquent leur pas d'une indécence flamme.La ville est un fruit des peurs concentrées, elle se plaît dans le marasme du macadam produit de nuits cuites.
Les esprits goudronnés chagrinent de fatigues la poussière des surprises.La ville vrille sa vitalité digestive en toute cécité, champignonnés de tours spectrales plus minables les unes des autres de bétons éhontés. La mort forte d'artifice a fait son œuvre et couvre sa sépulture d'annonces de nouveautés.
La ville pue comme la somme due par cruauté calculatrice.

mercredi 16 septembre 2015

La route est faite de doutes

La vie est une poudre qui s'insinue dans la nuée de mes rêves. Je vais doucement dans la pente. Il y a de la beauté qui m'accroche. Des années qui effacent mes espérances me laissent flottant comme un derviche à bout d'envols. Je respire à pleine bouche la portuaire attente auprès de la marinade de mes fièvres. j'ai beau tomber et m'effrayer, il y a dans mes yeux une lumière tendre. J'aspire la poussière des magasins d'entrepôts et les relents des flaques croupissantes sur les vieux pavés luisants et dénués d’intérêts depuis qu'hier m'a lancé dans une veille course jusqu'au bout de l'horizon !
J'ai dit dans des pas fatigués que l'horizon est mieux qu'une prison de crispations, j'ai dit de mon visage en glace que le temps m'escortait maintenant dans une brièveté lancinante.
J'ai mis à temps le silence de mes rancœurs dans la besace des oublis, j'ai mis en écoute l'attitude perçue de mes oiseaux de nuit.
Je veux faire du beau avec l'entourage des contraintes et le peu de chose qui pousse ma peau à prendre
la lumière dans un jardin dépeuplé.
Je navigue dans une vieille rage et des peurs cataclysmiques. En abandon, l'ivresse fait des singeries dans l'embarcation des dérives.
Au tournant des vieillesses je blanchis avec des mots flottants comme des troncs bonhommes dans une solitude décisive.
Je me fais la banalité de rire de ce que je ne peux trancher.

samedi 12 septembre 2015

Presque seul

J'étais à la rue comme un emporté de la vie, comme un chien évadé, comme une solitude qui plane bas pour vivre un peu au son du caniveau. J'étais presque seul, toujours une amie dans ma marche, toujours une parole qui vibre, toujours sa part qui fait signe et un sommeil commun dans les recoins d'ombres.
Elle avait un âge  de vieux marin fini à terre, une face masse, une voix profonde venant des gorges dépotoirs.
J'étais presque seul, perdant et sans laisse. Elle avait toujours une parole qui venait comme un passe temps dans l'ample rue qui ne désemplit pas de torpeurs.
J'étais presque seul parce qu'à côté d'elle, rien ne la touchait de près, elle parlait avec une défense du corps, une raideur persistante, une sale manie salutaire dans la rue...
Elle disait les trucs qui lui venaient dans les hallucinations respirantes pour voir le monde autre à travers de fumeuses envies et les emportements réglés par le vin bien bu et des sommeils d'ivresses.
J'avais un habit noir, une peau tendre et un cœur absent.
Elle me parlait pour tromper sa solitude avec la mienne. Elle trimbalait sa vie dans le dédale de déboires que rien ne parvenait à éclairer.
Machinale et avec un aplomb de dur à cuire, elle s'appuyait d'adresses et de gens humains et ouverts comme des chercheurs d'anges.
Mais entre deux rencontres de ravitaillement, de survies des apparences, il n'y avait pas d'humanité ni de dieux à deux sous à voir dans la pénombre des marcheurs porteurs de fracas.
Juste une misère étalée comme un étendard d'une armée défaite, un relief de silhouettes lourdes qui prennent soin de partir.
 Des fantômes trop vivant pour être prier.
Ma rancœur fortifiée dans l'idylle de la rude vie de la rue me poussait à neuf comme un poisson sorti de l'eau et qui découvre une façon de vivre dans le tourment terrestre et la lumière crue.
J'avais bonnement des écailles sur ma peau de fuyard. La mer m'avait jetée sur le rivage des sauvages.
J'étais hargneux dans une confusion d'exigences. Des souvenirs puissant comme des pelleteuses me creuser la tête d'écarlates effusions. J'avais des cris et des revendications. J'allais dans les jardins, les herbes et les caillouteux espaces.
Mon amie parlementait avec sa folie et ma défiance en lançant sa gaité outrée vers les étoiles que la nuit de la ville cache si bien, cela se faisait dans des froids et des coins reculés.
J'avais des pas à faire sur le macadam si dur et ferme comme une pierre tombale.
Je parlais jamais sans faire longuement silence histoire de me brouiller avec le monde.
Mon amie vivait bien d’aumônes et de saouleries.
Sa voix gravée de mortalités accusés était de tous les avertissements. Elle bombait ainsi sa fierté d'être dans la déchirure.
Elle m'a tenue la main, juste avec son ombre étendue et son débit de dire.
Aujourd’hui je dis ça alors que j'oublie tant. Parce que merci parfois.
C'est ainsi que dans des soirs et des temps arrêtés, ma crapuleuse manière de penser s'apaise.
Vaporeuse la ligne du temps traverse mon crâne encore belliqueux.
J'avale au passage mille cadavre pour ressusciter dans une beauté courte cette aide inespérée et étrange, cet escorte sans lendemain dans un brouillard d'une jeunesse entêtée.
Aujourd'hui mon cœur vit dans le pourtour de ce qui m'a fait.
Mon présent est une présence des autres dans une multitude de sensations.
Je porte tout le vécu de mon âme.

jeudi 10 septembre 2015

vie

Il y a une musique au cœur des choses et des environnements. il y a de l'impalpable qui passe. Il y a des courants de vies puissant de silences. Il se peut qu'un peuple autour de nous nous entoure. Notre condition est étrange, beaucoup de choses dérangent considérablement nos manières de vivre. Peut-être sommes-nous pas seuls et nos interrogations agacées vont trouver des apaisements lointain dans des échos transformateurs.
Notre petitesse et la rudesse des vécus sont des appels à élargir notre conscience de rêves, d'imaginations et de perceptions à chercher en nous et nos métamorphoses.
L'identité mouvante n'est pas qu'une perdition.
Des innovations, des créations se font dans le feu des urgences. Nous pouvons nous créer autre au bord d'une route vide.Nous dessiner d'intentions dans des actions du quotidien.
Je demande ce que la vie veut dans le peu des choses qui ont un sens.
Je croise ma vie comme une amie. Le pas de côté donne un relief.
Prendre appui de confiance, poser sa sensibilité.
Tant pis si du monde la bafoue, la société bête est manifestement de sortie.
seul alors comme un hasard qui va sur terre.
Reste à creuser sa source pour se baigner dans la profondeur sans soupçons qui peut-être nous rendra grâce dans un art et une beauté.
Mon cœur fondant a besoin de la nouvelle lune pour croître.
Ma vie est une amie qui pousse sa portée musicale dans la charnière des existences.
Ma vie a un pouvoir d'ombres. Je me ressource.

mercredi 9 septembre 2015

Immensement doux


Oh les âmes, le ciel est ouvert et nos cœurs malicieux de chamanes savent les sources et les escalades délicieuses !
Troubadours et roublardes nos certitudes ne sont que des murs amovibles dans le désir indicible de nos intentions lumineuses...
Nos peuples sont de rencontre, nos folies dansantes et libératrices comme des surprises vives et frémissantes...
ébullitions de nos vibrations, nos cellules de nos corps de terre sont des passages ou vivent mille passés et une éternité de présences.
ô cœurs courant dans l'envolée, la chevauchée des intentions percutantes.
La vie danse dans les cours de nos folies réconfortantes.
Je suis fou comme un bien aimé.
J'ai un repos foudroyant à vivre dans la plus profonde de mes peurs.
Je suis de la terre comme une graine semée par la splendide âme élégante et étendue comme un univers de découvertes.
"infini" dit le savant foudroyé.
Je vais là ou le vent m'envole.
J'ai le souffle d'un volcan et la dureté des enracinés.
J'ai des rougeurs circulantes.
A deux pas de rien je vais placide dans le vide et l'écho des âmes amies qui font des rondes si lumineuses, si perçantes, que je chavire d'égarements dans une lenteur habitée et plaisante.
J'ai le cœur ouvert comme une peinture à faire du neuf.
Des mains viennent et sont des sources de flammes pour faire le cœur solide.
Le feu vient de soi comme la splendeur solaire, magnificence de nous dans le quartier chaud de la gentillesse exquise.
Le diamant est dur comme un silex, une arête montagneuse ou souffle la dynamique fantastique des fortunés fous.
La nature coule en nous, suffit juste de faire un pas de côté pour fondre sur le firmament et naître étoile... 

Je suis traversée

Au vieux venin que porte la terre dans la déambulation je vais avec un cœur léger semer une clémence qui me vient d'un été lointain peut-être au-delà de tout souvenir et dans un goût d'aspiration de vivre neuf dans une beauté intérieure.
Je reçois d'un instant une lumière et une douceur, est-ce moi ou une candeur rêveuse, peu peu cela me cueille et me fleurit, je suis une source rouge d'un bonheur confus et rude.
Je vais dans la vague du monde qui consume les éclats des joyaux et pousse irrésistiblement vers un je ne sais ou qui perce les mémoires et les intentions.
Je suis à cheval dans un galop plus fort et sans peurs.
Je grimpe une colline du soir violette et fantastique comme une contrée lumineuse de spiritualité. Et mon âme me sourit et des chats viennent tourner vers mon visage et même un être lumineux, présent comme une étoile passante visite ma peau et mon cœur dans une profusion indicible.
Le malheur si ferme dans la dureté d'ici n'efface rien de mes sensations merveilleuses, le sol est jaune, mon cheval blanc et ma tenue celle d'un chevalier sans défense et frémissant.
Je vais courir vers l'étoile qui fait ma force, je fonce avec une vigueur immédiate, des images m'oublient, je fais le malin doux qui sait les farces du monde.
Il y a bien des gens qui aspirent du fond de leur vies à faire jaillir la terre délicieuse qui nous appelle à se baigner en elle, dans la blancheur croisée des rêveries, la terre cristalline a des ressorts sacrés qui sont de nous aussi.
Je vais aussi loin que ma prose parvenue dépose en moi ce que le ciel me donne de subtils et d'enchanteurs.
Ouverture des coups de tirs, le meilleur se dessine sur le sol.
Les cœurs confus ont des feux à se faire.
Je baigne dans la bonté des intentions

dimanche 6 septembre 2015

Le passé nous trace

Il pleut. Lui il marche. Le soleil reste loin. La pluie roule sa sonorité.
La forêt est vaste. Il est grand et souple. Des bottes noires et un imperméable gris. Il a l'age de comprendre que tout s'efface. Il a l'age de ne rien oublier, quand le temps passe, il revient dans la tête...
Le chemin caillouteux est sans boue. L'eau traverse et nettoie.
Une petite maison au détour d'une clairière pose sa carrure au milieu des arbres. L'homme a trente ans. La campagne est grande. Lui, il est en vacance, il marche vite en sportif actif. La maison est atteinte. Il prend un temps et ouvre calmement la porte. Les couleurs sont pastels, le sol est d'un vieux rouge, les murs jaune citron. Les meubles sont usés, le canapé profond comme une fatigue. La lumière du jour est d'un blanc cassé et elle va bien dans cette pièce qui respire un coin du repos. L'homme est brun, imberbe et penseur. Il quitte son imperméable et le pose sur une chaise en bois. Il sèche ses mains Et avec une douceur prudente, il ouvre un tiroir. Des papiers flottent dedans, épais et fait de dégradés de blancs soyeux et de gris frais. Les yeux cherchent lentement à retrouver quelque chose qui doit être là. L'homme sort une enveloppe qui touchait le fond du tiroir.
Elle est blanche, ordinaire, immaculée. L'homme dans la lumière naturelle va dans sa couleur. Le décor du lieu est vieillot et présent comme une éternité poussiéreuse. L'homme a une veste légère et marron et un pantalon bleu. L'homme s'assoit. L'enveloppe est ouverte. L'homme regarde la lettre qu'il vient de sortir :

Cher Jeannot
Hier la ville a été bombardée. Une catastrophe. Nous allons partir. Nous ne savons ou mais ici la mort est forte. Demain nous allons au port et un pêcheur nous fera voyager. Les bombes ont tout fait trembler. Maman n'a pas eu peur mais la maison est fendue. Nous irons loin aussi tôt que possible.
Nous t'embrassons fort
Irène et Yvan
L'homme est figé et lit et relit dans une posture hypnotique cette trace du passé. L'enveloppe est récente, la lettre conservée est jaune avec une écriture violette.
L'homme dans le silence intérieur est juste là et la porte ouverte laisse la douce pluie faire du son.
Le temps est dans le songe de l'homme.
Il prend ressource d'un passé.
Et puis avec une lenteur persistante, il range tout calmement.
Il part, marche dans la pluie, toujours vite et décidé. La pluie est fluide comme lui. Il va le cœur touché, le cœur ravivé. il va appuyé d'un passé.

vendredi 4 septembre 2015

Réfugiés intérieurs

Réfugiés intérieurs, on les reconnait dehors.
Ils sont là tapent un carton en discutant dur et en buvant bien.
Ils sont là dans un coin d'ombre, sur une place délabrée ou juste poussive.
Un lieu d'abandon ou respire la vie.
Les immeubles sont solides, ils ne boivent pas, ne bougent pas. Le quartier est pauvre, sale et beau.
des sacs en plastique naviguent sur la place à coup de vent. Des bouteilles et des canettes tiennent tête au rafale.
Sont-ils étrangers ? Sont-ils réfractaires ?
Ils sont dehors comme un essai de vie. Certains ont pris le maquis hors des entreprises. La vie libre sur les routes et les champs en bordure de la circulation du monde. Certains disent que leur famille leur va une fois l'an. il y a des bagarres parce que le sang s'échauffe vite dans la rue ou se bousculent des idées arrêtées.
Dérive, flamboyance font bon ménage dans le portuaire espace ou zonent ces persécutés de la norme.
Certains sont paranoïaques, d'autres zombies avec un sourire qui fait signe comme un clignotant de bienvenue. Les yeux sont fatigués et pointus. Ils creusent le monde de leur vision claironnante.
On les voit en nombre s'assembler comme des frères hébergés par la rue. Elle leur ouvre son cœur de macadam qui aussi dur soit-il est tendre comme une sœur du sol. Ils dorment à même le cœur de leur monde dans une saison de blagues pour oublier un peu la farce de leur chute.
Certains chantent avec entêtement, alors que leur tête fredonne la force de l'alcool et les cris qui se pressent dans une retenue chaotique. Ils sont vieux d'une usure.
Sont-ils libres ?
Ils le disent, ils le vivent au milieu de mille prises qui ravagent leur impression. Ils se dandinent au bout d'un champs de mines, des histoires lourdes, des choses qui claquent en tête et brouille tout dans le déroulement.
Ils sont bloqués de ci et là comme des pénitenciers enchaînés. Ils ont des rires et des déambulations.
Ont-ils une chance ?
Il se peut, ce qu'on voie n'est qu'une image vive d'un ressort caché, on ne voie qu'un bout de cheminements.
L'intelligence n'est pas absente dans la faiblesse des situations.
Et la profondeur de chacun pris dans une tourmente collective et dans un réconfort précaire du rassemblement peut rester dans la profondeur des vies qui cherchent, cherchent....

mercredi 2 septembre 2015

Cela n'est pas grave

La vie me cadavre sans façon car la saison est aux cons.
Tout chavire dans la tambouille ou je suis bouilli depuis quelques millénaires.
Né mortel pour ne pas vivre, coincé dans mille questions.
J'avance sous la carapace de l'individu qui dit en dedans : j'existe !
Et dehors rien à dire pour tenir la raison rentrée dans son cœur moisi, épais de rancœurs et de cirages obsolètes. Le cœur noir tapis dans ma poitrine s'illustre d'à-coups qui me font vivant dans ma défaillance.
Putain la vie salope n'est pas à vendre, elle est à prendre comme la plus banale déchéance dans un virage de crachats.
rien à vendre juste un cri à jeter dans un ravin beau comme la chute du monde.
Je suis seul comme l'écorchure des sentiments et qui floppe dans l'air comme une vielle chauve souris qui meurt dans la clarté d'un temps maudit dans la cuisson recuite des espoirs de jeunesse.
Ma vie morte comme une peau délaissée va sécher sur le trottoir des habitudes sans altitudes.
Merdeux comme toute l'histoire du monde qui va durement, je tombe bien pour me briser.
Les regards sont faux comme la farce putride des liens sociaux aussi chiante qu'une déclaration politique, d'amours, de haines ou d'indifférences.
Les habits sont portés par des carcasses de vieux cramoisis qui signent des arrêts de mort à chaque respiration.
La tuerie ne s'arrêtera que dans la confusion souhaitable.
Tout est mort.

mercredi 26 août 2015

Au souffle court la marche

Le souffle court comme un vol, il va comme une vague, il vogue comme un somme. Invisible et présent, il est signe de vies. Nous sommes lumières de respirations. Nous sommes loin de lui car nous sommes pensées. Nous avons des comptes qui vont ailleurs. Nous avons des sons que nous ignorons. Au souffle il y a le cœur des choses. Au souffle nous rythmons la montagne de ce qui fait nos vies d'apprentis. Nous roulons nos corps dans un bouilli d'impressions. Nous flottons la nuit dans nos abandons plus respirables que la moindre parcelle de pouvoirs. Mon souffle est mon corps autonome. La nuit je pousse ma vie dans le bord de tout. Le souffle va partout prendre consistance des vibrations et des intentions. Je suis un aigle dans le vent. Le souffle est un génie en soi.
Nous avons du monde en nous comme une tournée des profondeurs et des liens avec l'infini. Dire ceci est une diction pulmonaire. Le souffle a du solide à faire de nous. Le souffle est puissant comme une couleur du ciel.
Je vais partir dans mes sentiments sensationnels.
Le souffle visite tout de nos détours. Voyez loin dans le rebond des sons.
Nous traversons l'éternité dans la seconde arrêtée.
Le souffle circule dans la croyance de nos carrés. Nos ressorts viennent de là. La frappe des tambours battent dans nos tempes comme une invite de temples. Partez dans le haut des fureurs. Fumez vos rancœurs à côté du monde qui assomme. Le souffle a un vouloir qui vouvoie la majesté de l'être. Voyez les arbres qui respirent, ils montent en nous comme des nuages d'encens. Le souffle pousse l'ivresse des contours, la découverte des mondes insolites et toute l'avancée des cœurs éclatants !
Le souffle est le fol espoir des braises qui flambe nos vies.
Souffle, souffle pour perdre la raison embuée et le mordant des morsures.
Le souffle tourne dans la barque de la terre.

samedi 22 août 2015

Osez le rêve

Croyez en vos rêves !
Ils sont en vous comme des firmaments retrouvés, ils viennent amicaux et sûrs comme des oiseaux de toujours. Quand le jour triste des puissances lourdes vous plombe, la nuit avec sa panoplie de plaisance vous égaie dans la fortune de votre cerveau qui a profusion sait donner du cinéma dans le désert d'un moment. La nuit est un havre ou passe des amis inconnus et profonds comme des arbres parlant.
L'âme cette inconnue de la vie nous prend dans ses bras multiples comme une sympathique occasion d'être doux avec le soi de soi qui est toujours derrière une porte. Le sommeil réveille des aspirations et des rencontres faîtes dans la forge de notre vécu.
La lumière d'amour flotte dans les airs que donnent les décors fabuleux et licencieux des exquises libertés.
Le cœur s'ouvre dans la cour ou a court l'apaisement et le doux des chuchotements des nuits infinis.
Un temps de merveille à vivre comme un roi dans une chanson à boire ou accroitre en grâce comme une reine chantante dans un opéra égaré.
Les rêves ont charge de bienfaits dans le débile de nos existences. ils ont des vertus et des mystères silencieux. Les rêves nous font état de bien des choses comme ouvert sur des mondes à vivre dans des états autres que nous cloue notre terrestre condition. Fusion d'harmonies et chaleurs de toutes sensualités vivent en nous comme des souvenirs d'hier dans un soleil déployé.
Des sursauts du cœur prenant comme le bleu et or des accords solaires dans la matinée glissent dans nos yeux  et nous chavirent charitablement dans la prairie des hérésies libératrices.
L'abandon et la mort ont des forces de vies et croisent notre conscience riche de pouvoirs doux et pleine de la bonté des extasiés. Notre corps a des saveurs du monde universel quand plane notre esprit dans les rêves goûteux. Ma vie est fertile de cette profondeur...

samedi 8 août 2015

Sous un reverbère

Nuit de l'encrier qui luit depuis hier, dans un matin pas clair venu d'une nuit blanche comme une étourdie niaiseuse, un vague à l'âme veuf d'une fleur bleue crevée, je m'en vais sur cette place placide des confidences fausses vous narrer le vrai ressenti qui m'est tombé dans ma caboche de grognard dans un port ou nauséeux et splendide d'une rancune retenue depuis des lustres d'inexistences je prêtais mon ombre à des voyages incertains à bord de navires coureurs de mers et déposeurs de marchandises.
J'avais trente ans et des lunettes de soleil pour vous dire que j'étais beau dans ma peau de matelot évadé de l'enfer terrestre. L’océan me berçait comme une noix de coco prit du mal de l'air et qui aime mieux naviguer dans la houle.
J'avais trente ans et une solidité de têtu. Dans un pays neuf d'un continent inconnu à peau d'européen je débarquais comme une folle abeille, piquée d'idées puériles et des fourmis dans les jambes.
Sous le réverbère pousse une étrange chose plus obscure que la mer dans la nuit pluvieuse et que le coeur quand il se déchire dans la tonalité d'un accordéon dans un bal musette ou l'amour se barbeler de tant d'idiots souvenirs qu'il n'était que le pis aller d'une mauvaise digestion.
Dans une rue presque urbaine tant elle était proche du port un réverbère pénétrée de quelque chose d'étrange laissait pousser sous lui  une étrangeté...
La lune dans l'eau non loin dessinait des choses aussi belles qu'elle qui dans le ciel laissait voir sa croissance lumineuse et jaune des bouts de terres évadées.
Dans cette rue, bordée d'eaux à presque pas loin des maisons, des ombres grandes comme une pénombre propice aux assassins faisait des beautés d'effets prés du réverbère ou poussait une étrange chose.
La torpeur de l'air flaquait dans l'âme du quidam une humeur de plomb pleine de cambouis et de gras sentiments.
Ce lieu proche de la navigation ou tant de marins dans des cargos sortis du monde entier questionnaient la vie était solitairement froid comme une tombe d'une ville morte se cache prudemment dans les chiendents et sous un tas de cailloux.
C'est une rue rouillée par le délaissement sous le panache lugubre d'une boite de nuit vieille de mille nuitées englouties. Reste des couleurs et un désert de tout un vécu d'un jadis criards et pleins.
Il y a un secret pourtant éclairé crument dans la nuit ardente qui n'attend rien. Sous un réverbère pousse une chose étrange.
Vu de loin cela ressemble à une plante, vu de près cela ressemble à une bête caoutchouteuse et plastique comme une invraisemblance de vie dans le parterre pavé d'un port en déclin.
Il arrive parfois comme une pluie imprévue qu'un cargos passe blessé de mille tempêtes, usé, creusé comme une route défoncée par l'abandon et l'érosion. Il porte en lui une fantomatique espérance que la ville ne sait plus cueillir. Des phares le long de la digue déjà en mer font signe d'une vie évaporée du port qui meurt singulièrement dans un artifice d'apparence. Des gens vivent à pas lent dans la trace d'un passé.
Cependant sous le réverbère pousse une chose étrange même pour un port ou viennent tant de choses de tant d'espaces. L'éclairage est dur comme une avalanche de neiges puissantes.
Un type passe dans le dégueulasse ton que la nuit donne à l'endroit. Ce type brillantiné tel un nouveau né de la folie marche fortement avec un air froid propre au connard de la saison. Il a une vie mauvaise comme le tour du monde nous apprend qu'il en existe mille facettes. Il s'arrête sous le réverbère bien que pousse une chose étrange. Il regarde fixement un point à terre comme on regarde le peu qu'on sait quand on tient à la vie. Peut-être un objet doré, la bague de la fiancée de l'enfer...
Ce type jeune et fort comme un porteur d'étoile a la face pleine d'abimes !
Il vient de voir le noir du monde profilé dans un moment et une vision.
Du coup il tombe juste sur l'étrange chose qui pousse sous un réverbère si solitaire dans cette rue à peine visible dans la nuit de cet instant. Réverbère, soleil de nuit  dans la poussière de cette saison crépusculaire.
Je n'ai rien dit, pas plus vu que le plus caché des secrets. En moi se tait tant de choses.
Je dis un peu dans ce récit ce que ma mémoire m'éveille de ce voyage fait il y a un longtemps d'affects et de circonstances.


jeudi 6 août 2015

J'aimerai aimer.

J'ai bien des failles qui ne sont même pas les miennes...
La vie vacille sur les sentiers d'ombres.
Au coeur des sentiments il y a toute une flotte de beauté qui veut vivre mieux qu'en rêve la montée des sèves et les aubes de printemps.
J'avance comme une errance.  Je manque d'air !
Alors, alors je souris et j'écoute des musiques.
J'écoute les voix qui sont douces dans mon sort.
J'écoute tout ce qui torpille la torpeur.
J'écoute pour fondre dans le dedans qui m'abrite.
J'écoute la vie qui palpite et papillonne dans des coins plus loin que la vieille Europe et bien plus haut que les nouveaux horizons.
J'ai des feux d'artifices dans une telle solitude qu'ils me font toute une nature belle et aimante.
Je cherche dans tout les pas que je pèse la rencontre insolite. Je cherche une sensation d'amitié et la légèreté d'un baiser pour échouer dans le trépas l'âme contente.
Je cherche à signer d'un regard le pourpre des découvertes. Y'a bien en moi un roi heureux d'être là dans la bêtise bousculante.
J'aimerai aimer la vie amère et la perdition boueuse.
Ne pas bouger dans la drôle d'ambiance qui clignote la fin.
La musique de l'âme va me venir si je tiens à sourire dans cette mélasse.
Ouvrir le corps, le coeur et la pensée ça ferait un bien dingue dans ma destinée abimée.
Je tend mes mains au-dessus des égouts histoire d'être ami avec les rats.
J'ai si peu vu de personnes élégantes dans la perfide évocation des rêves envolées.
Je dessine ma vie aux pourtours des peurs, il se peut que dans autant de noir, une lumière me surprenne...

Autres mondes

Lettre à toutes les pensées et vies au-delà de nous et de nos doutes...
Lettre adressée dans le hasard du monde dans la flopée des êtres bienveillants.
Vous êtes des mirages bénéfiques, vous êtes vivant dans des espaces temps qui dans l'instant sont si vifs que la vie d'éveil de la journée est une pauvre densité de vibration et que le rêve d'alors est si beau, si fort que c'est une perception autre et magnifique de la vie qui vient de soi et de l'autre confondu dans une unité merveilleuse.
Venez donc prendre mes nuits et mon sommeil dans vos visites lumineuses, dans une conscience crue et douce de la profondeur de l'être.
Bercez ma vie de vos présences et de vos messages, que mon cerveau docile fasse facile cela.
Que ma vision prenne profondément beauté de ce vécu pour bousculer la dureté ambiance de la condition humaine terrestrement lourde.
J'ai des questions et des enterrements à faire, venez faire cortège dans l'intention d'amour qui me pousse à passer au-delà des ombres pesantes.
Venez cueillir ma foi de curiosité dans l'immensité inconnue qui ouvre l'aventure et les coeurs dans une respiration libre...

lundi 3 août 2015

Le monde se quitte

Quitter le monde dans le bruit tranquille du quotidien. Partir sans patrie, ni tribunal. Le souffle agile comme l'esprit siffle en acier neuf,le charme froid dans les yeux. Partir comme une fuite, un détournement d'un monde. Sur de ses souvenirs comme de ses espoirs, tous envolés dans une matinée décisive. Partir pour rêver. Loin de toute la surface. Profond comme un puits et noir comme une lune couvée. Faire des découvertes et des surprises dans le second monde que nous vivons dedans. Faire verdure de la nouvelle venue. Faire rien tant l'enchantement traverse la peau, la fièvre et le reste de vie. Seul comme un qui va le monde, seul comme le destin qui sonne, seul comme l'inexpressif désolement.

L'indicible ciblé

Je n'écris plus, je ne dis plus. La pluie est là. Demain dans les champs.
Le ciel est loin. Les arbres bleus. La nuit vide. Le courant d'air est la vie.
Dans vos mondes un coin ou vivre. Vous papillonnez dans le tour de terre. Dans l'ombre des heures vous volez autour de ce qui s'agite. Image des arrêts. Pensée amorcée dans la terre. Brume partie. Seul dans l'étoile. Écume perdue. Mots souhaités. Rien n'est venu. Au bord de tout. Sans vertige ni goût amer. Jouer le jeu engagé. La marée est grande.
Aux diables doux et aux anges vifs, un mémorandum du pas facile à vivre. Rien à dire de ce qui se sait et se tait. Creuser sa surface. Rien écrire sur le rite silence et le profond qui se passe de mots.

mercredi 29 juillet 2015

Secousses

Mille frictions dansent dans les étoiles de mes yeux, mes débris suivent ma combine pour le fanfaron qui fait la ronde des heures d' avilissements. Le lézard qui se lézarde pourrait bien aboyer dans la compagnie furieuse des déçus. La terre est dure comme la tombe qui se gratifie du granit si lourd pesant pour le cas ou une miraculeuse vie aurait l'audace de vouloir ressouper de la vie débandade et carnage qui constitue le défilé des ans. J'aurai le squelette calme et charmant comme ça se fait dans l'épouvantailerie traditionnelle. Ma peau évanouie et mes organes séchés après la pagaille humide et gazeuse des majestueuses décompositions auront disparu dans le mirifique carrousel des métamorphoses naturelles. le crâne hésitant entre un blanc et un jaune pour faire un peu crème dans le fond de la terre.
Mon âme aura un domicile infini dans l'espace temps pacifique et un tantinet loufoque. Mon esprit sait des choses que j'oublie vite. Mon âme a du ressort secret. Parterre j'aurai l'air malin et défait comme il convient dans la pantonyme des délaissés. J'aurai des regards par milliers et des présences étranges.
La forêt sera forte de lutins et de fées. Je veux dormir dans l'éveil des rêves d'enthousiasmes. Je n'ai jamais touché au fait de ma vie. Elle a une façon de vous cracher dessus, à croire que le ciel n'est qu'une ombre et que tout bouge dans des mouvements perdus. Ma vie n'est rien qu'une trace de déconvenues. La vie est un héritage d'horizons coincés.
Les nuages ont des parures de vapeurs mais leur couleur est leur nature vécue.
Le ciel est une chose qui va dans l'instant.
Dormir est fantastique.

mardi 28 juillet 2015

Lettre à mes peurs


Ou que vous soyez dans le fond de mon être, dans le moindre cagibi et quelque soit votre gabarit sachez que je me joue de vous car je fais l'économie du réel et même mieux je fais l'économie de l'économie !
Pur esprit qui vous pense récréations absurdes d'une basse enfance qui persiste dans le dédale adulte de la création du monde. Vous me ferez crever certes mais c'est votre boulot d'effrayer l'existence. Je me joue de vous car j'ai des caprices puissants. Quand je peux je fais feu, quand je suis moins mal je fais le malin. Vous êtes là comme des bonhommes encombrants qui ne peuvent que s'agiter pour exister un peu. Et puis vos ombres sont brillantes, je cours les mots pour monotoner les effrois et m'habituer un tant soit peu à misércorder votre présence. Dans l'impasse et le temps imparfait qui me travaillent je me ravie de rêves faits avec deux bouts de monde entrevue dans la rue ou je déambule. Vous pouvez m'enfermer dans des conditions de cimetière j 'ai le coeur à me faire des ailes, j'ai le souffle pour m'envoler dans le délire et le réconfort de l'ailleurs. je cours les saisons invisibles ou vous ne pouvez me gripper. J'annonce des couleurs et des beautés hors de votre portée purement terre à terre. Je ne vous vaincrai jamais car vos ombres sont mes lumières, mes désirs sont tissés du contraire qui abonde en vous pourvu que vite je lance mon coeur fou dans la déraison oublieuse. Je puise dans l'épuisement le ressort qui va me faire beau dans le bond de demain.Toute la misère qui me vient de vous je l'étanche d'une décision : Je suis poète de tête et de mains, voyez ce que je trace c'est de la cabale pure de chamane enchanté.

samedi 25 juillet 2015

Mirage

Chacun retint son souffle.
surtout le soufi assoupi sur une chaise en rotin. La foule autour de lui observait hypnotisé la chaise en suspension dans l'air et qui supportait l’obèse ronflant. Ce tour de magie loin de la pacotille courante était effectué par un lutin habile et habillé comme un marocain classique de l'age du passé.
La foule subjuguée était une ombre silencieuse dans la longue après midi finissante. La bouche bée et l’œil bêta la foule restait fascinée tandis qu'un vent tourbillonnant courait dans la rue comme une gueuse hurlante.
Le lutin venait de loin comme il est courant ici de venir. Il était apparu un soir tout noir sorti d'un souterrain antique comme il en court sous les montagnes d'alentours. Précisément un souterrain sise dans le palais vieux et tout ruine d'un prince fameux et qui avait vécu avec tout un tas d'histoires et de légendes pour forger l'âme d'un lieu si peu pluvieux.
Un palais princier défait ou reposaient maintenant des serpents casaniers et des casanovas d'opérettes.
Les ruines solides faisaient la vie des uns les songes des autres. Les casanovas n'opéraient plus étant des fantômes romantiques blanchissant leur éternité dorée sur des pierres de tailles tandis qu'au beau milieu d'une faille sortait parfois la tête singulière du lézard géant des hasards qui va vite du monde humain à d'autres profonds et sourds que les chamanes tendent à faire entendre.
Le lutin a un faciès revêche fait à la serpe. Il a des yeux gros et blancs comme des cailloux polis et ses mains vives et osseuses ont l'air de baguettes de tambours et de branches dures.
Le soufi dans sa tunique blanche et dans son visage bouffi respirait une quiétude étendue.
Sur sa chaise flottante, il ressemblait à un drôle d'oiseau dans son nid approprié posé sur un arbre invisible.
La foule sans bouger murmurait toutefois quelque chose de l'ordre de l'étonnement et de l'effroi.
Le lutin faisait peu de geste mais son allure était glaçante. La foule du pied de la montagne avait l'habitude des contes, maléfices et tours orgiaques que les sempiternels sorciers grisés d'espérances et d'orgueils versaient aux confins des pays inexistants. Ici ils venaient faire leur dent de pouvoir sur des gens curieux, naïfs pris dans les routines de vies maniaques, exilés qu'ils étaient de la ville splendide ou le roi se faisait un sang royal dans une vie d’épousailles. La foule finie trouvait du temps pour la torpeur. Le jour diminuait doucement comme un mirage s'estompe avec la conscience dans le regard hébété d'un traverseur de déserts.

jeudi 23 juillet 2015

Un milliard d'années

La vie est sourde, dure, pantelante.
Le hasard, la bêtise et la folie font des lits à foison dans le brouillon des existences et sauf quelques pas de raisons tout est flasque et gluant comme la vase.
Y'a de quoi ne rien vivre qu'une attente qui file à pas d'heure dans la peur et la torpeur.
J'agite et je dis des non, non , non comme ça je gifle le monde qui prend ça comme un mur de brique qui se construit toujours plus froid, toujours plus haut, irrespirable.
Il faut que je file, je ne peut rester seul sous ces cieux de démences.
J'ai mon heure qui m'appelle comme un souvenir doux.
J'ai mon heure qui tourne comme une personne patiente.
Je creuse ma tombe à coup de pied c'est mieux que voir le ciel fini pleuvoir sur soi.
Je bois tout les soirs dans les caniveaux le vin de la rue.
Je crois, brouillé dans ma face rire un  jour et demie devant la masse des gens.
L'heure me plaît quant elle s'arrête dans un sommeil long et étiré dans ma besace fermée.
Je fais des dessins sur des trottoirs ensoleillés histoire de créer avec de la craie la crédulité utile.
Mon destin est de finir ma croisade espiègle oui comme un lutin des jardins et un esclave évadé qui va en solitude comme en paradis.
Je crois souvent sorti d'un repos comme un espoir flottant à la bonté des choses qui viennent et tant pis si la déveine me vrille !
J'ai en dedans des tonnes de décombres et des pagailles de fins de monde.
Toutes mes vies sont tristes à les voir si seuls et si bousculées.
La matière est ma terrible condition.
Tomber est ma manière, j'y voit une décision de descente.
J'ai soif d'ailleurs plus clairs que le timbre des cloches anciennes.
De quoi prendre envol et rendre au monde ma malade vision en joies inouïes !
Libérée du socle des morts être vivant tout plein comme un enthousiaste étourdissant.
Crier les mille couleurs et tout les sons venus dans ma gorge chantante...

mardi 21 juillet 2015

La terre est de soi

Sur la terre, faut creuser de sa patte folle, le temps qui court dans la tête. Sur la terre il se passe quelque chose, sur la terre faire bombance d'une joie de vivre. sur la terre je vais faire je ne sais comment un jardin avec des rigoles et toute cette eau courante comme une jeune fille éprise de soleils et qui va nue dans la nature bonne et folle comme une joie délirante.
Sur la terre je veux prendre la mesure de ma soif et dans la bonne odeur de la terre arrosée respirer la surprise de vivre dans un coin fleuri d'herbes et d'arbres avec des visages à vivre.
Creuser ce qui peut m'arriver pour dire un jour j'ai vécu. Mes ombres sont lourdes comme des armées étrangères.
Ne plus rien dire de neufs, juste couvrir des intentions des tapotements des affections.
Prendre envol des enterrements. Nourrir la vie de ses envies profondes.
Il y a de l'or à vivre dans l'ornement de sa légèreté.
Juste vêtu d'une cape et de rires courir dans la bonne terre boueuse, vivante et parlante d'odeurs.
Les arbres noueux et les feuilles fraîches agacent d'insectes un parterre de mélancoliques.
Les philosophes marchent sur des cailloux blancs.
La terre est ronde comme un chemin à virages.
La terre est un animal courtois poussiéreux et roux dans la sécheresse.
Profonde est l'essence qui vient du soi du sol.
Vivre dans l'errance de la graine disparue.
L'image de la terre, de la mère, de ce qui nous fait doit avoir un coeur à ouvrir d'une pensée.
Je m'entoure des actes qui créent la vie féconde et la ronde et le bonheur éphémère des percussions.
La chaleur est un fantôme qui entame sa ronde au bord des âmes empressées.
La récolte de la beauté se fait dans une perception.
Je manie ce que je peux avec le peu de force des vaincus.
L'herbe haute et tendre des bordures des routes m'enchante dans le vent.

mercredi 15 juillet 2015

La ville tourbillon

Lorsque le voyageur débarque dans la ville tourbillon, il ne voit que des brouillons, des brumes d'êtres dans des bâtisses nuages, les habitants ont le coeur aussi léger que des coccinelles, ils passent leur temps à fumer des prières suaves qu'un prêtre sentant le basilique dispense d'une voix lointaine, mélancolique, mécanique, monotone dans le train train soporifique égal à celui d'une bonne locomotive vapeur...
La ville tourbillon est d'une blancheur laiteuse, coureuse du ciel que seule durant la nuit sait prendre la lune.
Les habitants sont évanescents et souples comme des bulles mouvementées. 
Cela est du à un de leur jeu favori : Alléger leur pensée en riant aux éclats pour que la ville tourbillon tourbille le monde...
Mais le monde est lourd et sérieux comme un projet de mariage, alors parfois seulement la ville tourbillon éblouie de sa joie d'être s’élève tant qu'elle disparait tout à fait des yeux des humains qui s'imaginent souvent qu'elle n'existe pas !
Les habitants de cette ville à deviner passe leur temps à s’évaporer pour être si translucides qu'on ne voit rien d'eux, seule leur maison à étages épaisses de brouillards signale alors leur vies d'invisible.
Il y a une coutume ici, pratiquée depuis des lustres, on chasse tout les trente ans un objet rare, une chose venue d'une ville si lointaine, si méchante que voir cet insolite bazar frappe l'imagination d'une stupeur de pierre et d'un coeur d'airain qui irait à rendre humain des êtres pourtant si fantaisistes !
Cette bizarrerie peut être un porte-manteau quelconque, un parapluie monotone ou un scaphandre rouillé....
Un habitant de la ville tourbillon ne vit jamais seul, la cohue lui va comme un bain de jouvence et souvent il se dit dans ses parages là  que l'étourdi qui se perd est trop fier pour aller dans les tours. Cela se dit car les tours d'ici sont connues pour contenir des enseignements qui dispensent totalement de respirer tellement ils sont beaux et profonds. Personne n'y va car tous sont au bonheur de vivre ici.
Il y a cinquante tours de cinquante étages ou tournent autour deux mille cinq cents étourdis qui tentent l'aventure, se saoulant de la qualité d'air des hauteurs qui est bien spéciale ici, ils respirent bêtement et à fonds pour goûter un plaisir ineffable qui les font tourner infiniment.
Proches des nuages merveilleux qui veillent sur les mondes les habitants d'ici ont l'air vaporeux et bonaces des gens plein d'airs !
Cette flopée gazeuse est délicieuse.
Que veut un voyageur qui passe par là ?
Établir un comptoir solide pour expansionner  la théorie des marteleurs qui dit que le marteau est la pierre vive des villes classiques.
Il a dans un sac de voyage volumineux quinze marteaux issues des quinze familles royales qui  règnent à ville charpente ou l'on encloue dix mille christs chaque soir de rutabagas pour distraire une populace vulgaire mais néanmoins travailleuse et d'un bons sens illuminé que savent avoir les gens de peines pour s'infliger des spectacles navrants du moment que Jésus en à la vedette.
Le voyageur est bienvenue malgré la densité de son être qui dit le peu d'âme de cet étranger si lourdement chargé peut avoir.
A ce propos des enfants de la ville tourbillon qui volètent faciles tels des chérubins facétieux, l'accostent pour lui proposer un supplément d'âme sous formes de plumes d'oiseaux rares et radicaux qui volent très haut !
Le voyageur ne peut refuser directement une telle proposition sans froisser durement les relations diplomatiques établies par le consortium des villes créé bien avant l'invention de la pâte à modeler.
Le voyageur pense dans un monde clair. Sa pesanteur de travailleur ordonné, docile, et souffreteux le marque comme une bonne drogue d'éducations.
Ainsi a-t-il échangé trois marteaux solides comme la dinguerie humaine contre trois plumes  de flamands rose alpines. Ces oiseaux ne sont jamais vus par les alpinistes qui en bon crétins obsessionnels ne voient pas plus loin que leur piolets et leur manies de marcher vers des sommets qui les entêtent terriblement.
Les trois plumes dans une poche du voyageur sont devenues grises, elles restent légères cependant ce qui signifie que le porteur de ses plumes est en train de se gazéifier simplement...
Les enfants si courtois et transparents jouent maintenant avec trois rouge marteaux mous et superbement légers. C'est bien beau car il n'y a pas trois heures, les marteaux étaient noirs et lourds comme des coeurs affligés de suicidés sociaux.
Le voyageur visiteur hallucine maintenant qu'il se sent la tête si légère qu'il a l'impression que celle-ci quitte son corps qui alors bien sur respire mieux  car c'est fou tout les tracas qu'une tête donne au reste du corps !
Ce voyageur allergique au bonheur de la ville tourbillon pourrait être bien nommé requin dans bien des villes classiques des bas mondes qui croupissent sur la terre étroite et ronde qui officie dans l'espace comme boule bleue.
Le voyageur malin par un réflexe obstiné et vicieux demande la permission de créer une ambassade de la ville charpente à la ville tourbillon. Là aussi aucun refus direct ne peut avoir lieu selon une coutume bonasse et bêtasse qui régit les ententes du consortium des villes qui se disent.
Bien que tête en l'air et bien évadé, le voyageur retrouve du plomb à bâtir dans la purée d'air un établi qu'il manie bien et sur lequel il place illico les douze marteaux vaillant qu'un Hercule chanceux eut aimé avoir pour ses travaux multiples et qu'un Ponce Pilate pragmatique aurait payé à prix d'or pour désapotrer Jésus de son groupuscule révolutionnaire en clouant fortement ses maniaques du monothéisme masochiste qui a depuis a fait bien du chemin de croix par un manque d'outillages romains.
Tout ça pour dire que notre voyageur n'est pas si vilain dans ses croyances et n'a pas que des défauts à jeter dans nos pâles figures. Son ambassade donnera peut-être quelque chose à la ville tourbillon.
Les gens vivent dans l'air sans se soucier des aliénés de la terre dont les villes immondes demandent des consolations certaines et c'est pas ces mongolfiants perdus dans leur délires vitaux qui vont songer à pâqueretter les forêts brulées et les villes détruites.


lundi 13 juillet 2015

Vacances

Le Mississippi je l'ai vu, un jour d'il y a longtemps, depuis l'eau a du emporter bien des ponts et autres choses finalement peu solides comme nous.
Le Mississippi est grand vaste étendu. C'est un océan cantonné dans une plaine, un recueil de pluies drues.Jamais clair comme tout ce qui touche à l'humain et il circule sans cesse comme un vivant qui s’exaspère. Il est beau à voir dans sa surface magnanime, souriant de reflets face au ciel qui s'accorde à lui.
Des oiseaux amarrés à ses rives vivent sans manières ici. Ce sont des oiseaux, ils ont quelques choses d’espiègles en eux. Leur mouvements élastiques et leur plumage gris donnent des manières de marins en manœuvre. J'ai vu tout ça en avril d'une année bizarre. J'étais vacancier avec des amis mexicains sur un navire typique du coin, bien blanc avec des roues à aubes et des cheminées stylisées. Les amis avaient des airs roublards sans l'être, rigolards tout plein et avec des noms hispaniques et parlant un français passable.
Des sourires puissants d’accueil avec cependant des yeux de drogués fort accueillant aussi.
Les nuages courent dans le ciel avec une gentillesse exquise, disant cela je dis surtout qu'il ne pleut pas.
Nous sommes heureux comme des pantouflards évadés flottant sur un beau morceau de bois et qui font coucou à tout le monde.
Ce navire qui nous veut joyeux est un cygne des étangs mélancoliques.
Le fleuve vert, gris ou roux est indécis de coloris comme un modiste qui se plaît à changer souvent sa vision du monde. Le fleuve rit de nous dans ses méandres de presqu'iles herbeuses dorées et tendues comme des fusains dans nos heures de quiétudes.
L'eau singulière d'ici nous est un mystère sympathique à qui on fait confiance. Un être prenant qui navigue plus que nous sur notre doux navire dont l'équipage local nous fait bonne impression dans son langage cajun.
Nous mangeons de bon appétits des mets de poissons forts cuits et des fruits mises en formes dans des façons royales. La tequila accompagne nos conversations dans des élans lyriques sans sujets aboutis.
Les femmes volubiles, les hommes enragés, tout un concert de chaufferies des sens. Des paroles étranges croisent nos interpellations sans qu'on sache vraiment d’où elles viennent. Nous jouons aux cartes avec entrain. Notre français passe bien quoique peu de nous soient érudits dans la langue de Montaigne.
Nous sommes tous professeurs de quelque chose et un amour et une base pour entendre ce qui vient de France.
Un états-unien pur souche, descendant d'une Espagne hystérique nous dit inlassablement mille données sur les coutumes et histoires fabuleuses de la sauvagerie survenue lors de la conquête de ce pays nouveau.
Avril est chaud comme du thé égyptien. Têtus sont les propos entendus.
La journée délirée s'apaise soyeusement. L'eau profonde et sournoise nous éclaire dans nos divagations.
Cette Mississippi vicieuse a l'art de nous bercer et livre à nos museaux de bêtes digestives une senteur tout à fait enthousiasmante.
Nous avions visitée la ville de Saint-Louis qui plante sa pâmoison, ville savante et nubile pour nous.
Notre francophonie nous  a assurer un accueil des plus chaleureux, fous et musicaux.
Nous avons vu le fort Saint Ferdinand ou jamais une semelle de Rimbaud a franchi la porte.
Nous avons dansé loufoques au son des banjos et autres guimbardes qui grimacent dans des grâces des accords élogieux d'un pays vécu et le tout jusqu'à ce que le soleil devienne aussi rouge qu'une pizza d'Italie.
La Louisiane est vieille comme une Europe perdue.

samedi 11 juillet 2015

Sans casaque

Elle n'a pas de casaque, juste des bas noirs, un sourire chavirant et quelques bijoux or qui brillent sur sa peau profonde, sensuelle et follement belle de clartés suaves que confère la nudité d'une femme joueuse...
Elle a un age des beautés qui rend dingue tout homme ayant le goût des femmes et de leur mystéres lumineux qui étincellent les yeux.
Les femmes mettent le feu dans les yeux des hommes où s'allument alors des rêves qui font fondre le réel quoique celui-ci soit coriace dans ses manières et entêtements.
Une femme brûlante et tenace à se camper dans sa beauté déployée comme un aréopage de sages qui miment la folie. Le délicat de l'instant est d'être classe dans une rude animalité.
Il y a surement un homme dans un coin. Une femme ne fait pas ça seule.
Il y a un homme dans cette pièce. La femme a une cravache en main, cela la fait salope élégante.
C'est une femme blonde, veloutée et duvetée. Elle a des yeux bleus qui voient le monde qui la désire.
Les murs sont rouges anciens, d'un bordeaux clairs et latins des bon vins romains. Le mobilier est à dominante noire comme du formica luisant.Un luxe désuet, vieux d'un monde passé bien conservé.
Cela donne à penser que l'homme doit avoir une moustache pour être dans un tel décor.
La femme est presque nue, puissante d'attente et d'un patience de panthère.
L'homme on ne le voit pas. On sait qu'il voit la femme qui est heureuse de cela.
Cela peut durer puisque le plaisir se nourrit de l'attente, des perceptions subtiles des choses qui montent.
L'homme a dû parler mais vous savez, un homme aime beaucoup voir, à partir de là sa parole est coupée.
Une femme presque nue assèche la bouche d'un homme c'est connu, cela ne veut pas dire qu'il ne salive pas.
C'est une cavalière c'est certain, une jument de race et l'homme un serviteur particulier de cet animal là.
Il y a une odeur de jasmin et la femme est tenace dans son immobilité douce, prenante.
L'homme attend plus que la femme. Il est muet comme un observateur de L’ONU devant une prêtresse, miraculeuse apparition, mirage bénéfique d'une nuit libanaise.
Peut-être est-cela qui se vit un mirage entre un homme et une femme, une éducation de luxure dans un jeu d'amour et tout le bourdonnement des intentions que cela flambe en chacun. La cravache est un ornement ou la maîtresse jument est divinement deux à se vivre sous le regard captif d'un homme fou de cette chose.
L'animal est en chacun d'eux multiples et sauvages, craignant et cherchant une domestication.
Ce jeu est comme une détention plurielle, une mise à nue des profondeurs, cela dure comme un arc-en-ciel entrevu. Chacun teste ce qui vient de l'autre dans le silence agissant.
La vie a des éclairs par cela.

La vie ?

La chienne de vie est là mordante et pelée comme une tornade ravageuse. Elle bouge comme un typhon créant des siphons dans toutes les terres. De toutes les larmes retenues elle fait des lacs !
La terre est boueuse par elle et le goudron route est une flaque immense ou flotte les sacs plastiques, lotus sans concessions de nos villes habitées par le confort imbécile...
Elle a du souffle c'est déjà ça, bien décomposée mais filante !
Au bord de tout, il s'agit de faire l'équilibre de ses chutes pour se dire : "tiens ça va ? ??"
Je me dis ça le matin de tout les instants avec le soleil qui descend sur les lambeaux de ce qui fut l'espoir et qui est malmené comme tout par le principe de la réalité qui rend facilement alité !
Partir d'un coeur tendre vers le monde saignant...
Y'a pas à pas faire des rêves aussi fort que du fer forgé dans une tête bien entêtée à faire feu de tout les ennuis.
Les dents de la chienne de vie sont rutilantes d'efficacités, mordu un jour t'es perdu pour le restant de tes fins de nuits !
La rage, elle t'as filée la rage ce sacré animal qui danse en toi comme une pieuvre dans un aquarium.
J'ai la rage de ne pas vivre, ouais, une salope dynamique plus percutante qu'un assommoir de la zone des zebulés, elle réveille des déchirures qui de toutes façons se volcanisé en toi comme des pâtes trop cuites grimacent dans la vapeur d'une eau finie dans l'air...
La chienne de vie danse toujours dans des tempos venus des fonds des ages et du mauvais temps.
Dépecée d’intérêt comme un loubard intellectuel ma vie coule dans la chaleur des perditions et la glaciation des coeurs.
A minuit de toute chose, il n'y a plus d'écho dans mes radars. Le souffle ne tient qu'à un crachat qui bave dans tout les coins huppés de la transcendance.
Abondance des abandons, hurle à la mort avec cette chienne de vie qui va loin dans le nul part argenté des limailles, espérances éteintes qui brille encore dans ta tête follement rêveuse.
Mourir pour mourir, pourrir vif n'est pas la pire chose à vivre...
Voir ce qui devrait venir ferait de la bombance dans le bombardé noirci.
Il me faut du rouge dans la chiennerie d'en bas !
Déchiré dans la psychiatrie des abris consuméristes et dans le cosmos tamponné infini !
Au filage du mauvais goût il y a excès de toutes les matières établies.
Faut vivre couché deux jours pourraves pour juguler la transparence des coeurs maudits.
Jeter un rideau de tenture théâtrale sur la fournaise pas claire des sentiments perdus et des ressentiments bien vus dans le jardin des catacombes.  
Faudrait connaître la douceur de partir....