mercredi 29 juillet 2015

Secousses

Mille frictions dansent dans les étoiles de mes yeux, mes débris suivent ma combine pour le fanfaron qui fait la ronde des heures d' avilissements. Le lézard qui se lézarde pourrait bien aboyer dans la compagnie furieuse des déçus. La terre est dure comme la tombe qui se gratifie du granit si lourd pesant pour le cas ou une miraculeuse vie aurait l'audace de vouloir ressouper de la vie débandade et carnage qui constitue le défilé des ans. J'aurai le squelette calme et charmant comme ça se fait dans l'épouvantailerie traditionnelle. Ma peau évanouie et mes organes séchés après la pagaille humide et gazeuse des majestueuses décompositions auront disparu dans le mirifique carrousel des métamorphoses naturelles. le crâne hésitant entre un blanc et un jaune pour faire un peu crème dans le fond de la terre.
Mon âme aura un domicile infini dans l'espace temps pacifique et un tantinet loufoque. Mon esprit sait des choses que j'oublie vite. Mon âme a du ressort secret. Parterre j'aurai l'air malin et défait comme il convient dans la pantonyme des délaissés. J'aurai des regards par milliers et des présences étranges.
La forêt sera forte de lutins et de fées. Je veux dormir dans l'éveil des rêves d'enthousiasmes. Je n'ai jamais touché au fait de ma vie. Elle a une façon de vous cracher dessus, à croire que le ciel n'est qu'une ombre et que tout bouge dans des mouvements perdus. Ma vie n'est rien qu'une trace de déconvenues. La vie est un héritage d'horizons coincés.
Les nuages ont des parures de vapeurs mais leur couleur est leur nature vécue.
Le ciel est une chose qui va dans l'instant.
Dormir est fantastique.

mardi 28 juillet 2015

Lettre à mes peurs


Ou que vous soyez dans le fond de mon être, dans le moindre cagibi et quelque soit votre gabarit sachez que je me joue de vous car je fais l'économie du réel et même mieux je fais l'économie de l'économie !
Pur esprit qui vous pense récréations absurdes d'une basse enfance qui persiste dans le dédale adulte de la création du monde. Vous me ferez crever certes mais c'est votre boulot d'effrayer l'existence. Je me joue de vous car j'ai des caprices puissants. Quand je peux je fais feu, quand je suis moins mal je fais le malin. Vous êtes là comme des bonhommes encombrants qui ne peuvent que s'agiter pour exister un peu. Et puis vos ombres sont brillantes, je cours les mots pour monotoner les effrois et m'habituer un tant soit peu à misércorder votre présence. Dans l'impasse et le temps imparfait qui me travaillent je me ravie de rêves faits avec deux bouts de monde entrevue dans la rue ou je déambule. Vous pouvez m'enfermer dans des conditions de cimetière j 'ai le coeur à me faire des ailes, j'ai le souffle pour m'envoler dans le délire et le réconfort de l'ailleurs. je cours les saisons invisibles ou vous ne pouvez me gripper. J'annonce des couleurs et des beautés hors de votre portée purement terre à terre. Je ne vous vaincrai jamais car vos ombres sont mes lumières, mes désirs sont tissés du contraire qui abonde en vous pourvu que vite je lance mon coeur fou dans la déraison oublieuse. Je puise dans l'épuisement le ressort qui va me faire beau dans le bond de demain.Toute la misère qui me vient de vous je l'étanche d'une décision : Je suis poète de tête et de mains, voyez ce que je trace c'est de la cabale pure de chamane enchanté.

samedi 25 juillet 2015

Mirage

Chacun retint son souffle.
surtout le soufi assoupi sur une chaise en rotin. La foule autour de lui observait hypnotisé la chaise en suspension dans l'air et qui supportait l’obèse ronflant. Ce tour de magie loin de la pacotille courante était effectué par un lutin habile et habillé comme un marocain classique de l'age du passé.
La foule subjuguée était une ombre silencieuse dans la longue après midi finissante. La bouche bée et l’œil bêta la foule restait fascinée tandis qu'un vent tourbillonnant courait dans la rue comme une gueuse hurlante.
Le lutin venait de loin comme il est courant ici de venir. Il était apparu un soir tout noir sorti d'un souterrain antique comme il en court sous les montagnes d'alentours. Précisément un souterrain sise dans le palais vieux et tout ruine d'un prince fameux et qui avait vécu avec tout un tas d'histoires et de légendes pour forger l'âme d'un lieu si peu pluvieux.
Un palais princier défait ou reposaient maintenant des serpents casaniers et des casanovas d'opérettes.
Les ruines solides faisaient la vie des uns les songes des autres. Les casanovas n'opéraient plus étant des fantômes romantiques blanchissant leur éternité dorée sur des pierres de tailles tandis qu'au beau milieu d'une faille sortait parfois la tête singulière du lézard géant des hasards qui va vite du monde humain à d'autres profonds et sourds que les chamanes tendent à faire entendre.
Le lutin a un faciès revêche fait à la serpe. Il a des yeux gros et blancs comme des cailloux polis et ses mains vives et osseuses ont l'air de baguettes de tambours et de branches dures.
Le soufi dans sa tunique blanche et dans son visage bouffi respirait une quiétude étendue.
Sur sa chaise flottante, il ressemblait à un drôle d'oiseau dans son nid approprié posé sur un arbre invisible.
La foule sans bouger murmurait toutefois quelque chose de l'ordre de l'étonnement et de l'effroi.
Le lutin faisait peu de geste mais son allure était glaçante. La foule du pied de la montagne avait l'habitude des contes, maléfices et tours orgiaques que les sempiternels sorciers grisés d'espérances et d'orgueils versaient aux confins des pays inexistants. Ici ils venaient faire leur dent de pouvoir sur des gens curieux, naïfs pris dans les routines de vies maniaques, exilés qu'ils étaient de la ville splendide ou le roi se faisait un sang royal dans une vie d’épousailles. La foule finie trouvait du temps pour la torpeur. Le jour diminuait doucement comme un mirage s'estompe avec la conscience dans le regard hébété d'un traverseur de déserts.

jeudi 23 juillet 2015

Un milliard d'années

La vie est sourde, dure, pantelante.
Le hasard, la bêtise et la folie font des lits à foison dans le brouillon des existences et sauf quelques pas de raisons tout est flasque et gluant comme la vase.
Y'a de quoi ne rien vivre qu'une attente qui file à pas d'heure dans la peur et la torpeur.
J'agite et je dis des non, non , non comme ça je gifle le monde qui prend ça comme un mur de brique qui se construit toujours plus froid, toujours plus haut, irrespirable.
Il faut que je file, je ne peut rester seul sous ces cieux de démences.
J'ai mon heure qui m'appelle comme un souvenir doux.
J'ai mon heure qui tourne comme une personne patiente.
Je creuse ma tombe à coup de pied c'est mieux que voir le ciel fini pleuvoir sur soi.
Je bois tout les soirs dans les caniveaux le vin de la rue.
Je crois, brouillé dans ma face rire un  jour et demie devant la masse des gens.
L'heure me plaît quant elle s'arrête dans un sommeil long et étiré dans ma besace fermée.
Je fais des dessins sur des trottoirs ensoleillés histoire de créer avec de la craie la crédulité utile.
Mon destin est de finir ma croisade espiègle oui comme un lutin des jardins et un esclave évadé qui va en solitude comme en paradis.
Je crois souvent sorti d'un repos comme un espoir flottant à la bonté des choses qui viennent et tant pis si la déveine me vrille !
J'ai en dedans des tonnes de décombres et des pagailles de fins de monde.
Toutes mes vies sont tristes à les voir si seuls et si bousculées.
La matière est ma terrible condition.
Tomber est ma manière, j'y voit une décision de descente.
J'ai soif d'ailleurs plus clairs que le timbre des cloches anciennes.
De quoi prendre envol et rendre au monde ma malade vision en joies inouïes !
Libérée du socle des morts être vivant tout plein comme un enthousiaste étourdissant.
Crier les mille couleurs et tout les sons venus dans ma gorge chantante...

mardi 21 juillet 2015

La terre est de soi

Sur la terre, faut creuser de sa patte folle, le temps qui court dans la tête. Sur la terre il se passe quelque chose, sur la terre faire bombance d'une joie de vivre. sur la terre je vais faire je ne sais comment un jardin avec des rigoles et toute cette eau courante comme une jeune fille éprise de soleils et qui va nue dans la nature bonne et folle comme une joie délirante.
Sur la terre je veux prendre la mesure de ma soif et dans la bonne odeur de la terre arrosée respirer la surprise de vivre dans un coin fleuri d'herbes et d'arbres avec des visages à vivre.
Creuser ce qui peut m'arriver pour dire un jour j'ai vécu. Mes ombres sont lourdes comme des armées étrangères.
Ne plus rien dire de neufs, juste couvrir des intentions des tapotements des affections.
Prendre envol des enterrements. Nourrir la vie de ses envies profondes.
Il y a de l'or à vivre dans l'ornement de sa légèreté.
Juste vêtu d'une cape et de rires courir dans la bonne terre boueuse, vivante et parlante d'odeurs.
Les arbres noueux et les feuilles fraîches agacent d'insectes un parterre de mélancoliques.
Les philosophes marchent sur des cailloux blancs.
La terre est ronde comme un chemin à virages.
La terre est un animal courtois poussiéreux et roux dans la sécheresse.
Profonde est l'essence qui vient du soi du sol.
Vivre dans l'errance de la graine disparue.
L'image de la terre, de la mère, de ce qui nous fait doit avoir un coeur à ouvrir d'une pensée.
Je m'entoure des actes qui créent la vie féconde et la ronde et le bonheur éphémère des percussions.
La chaleur est un fantôme qui entame sa ronde au bord des âmes empressées.
La récolte de la beauté se fait dans une perception.
Je manie ce que je peux avec le peu de force des vaincus.
L'herbe haute et tendre des bordures des routes m'enchante dans le vent.

mercredi 15 juillet 2015

La ville tourbillon

Lorsque le voyageur débarque dans la ville tourbillon, il ne voit que des brouillons, des brumes d'êtres dans des bâtisses nuages, les habitants ont le coeur aussi léger que des coccinelles, ils passent leur temps à fumer des prières suaves qu'un prêtre sentant le basilique dispense d'une voix lointaine, mélancolique, mécanique, monotone dans le train train soporifique égal à celui d'une bonne locomotive vapeur...
La ville tourbillon est d'une blancheur laiteuse, coureuse du ciel que seule durant la nuit sait prendre la lune.
Les habitants sont évanescents et souples comme des bulles mouvementées. 
Cela est du à un de leur jeu favori : Alléger leur pensée en riant aux éclats pour que la ville tourbillon tourbille le monde...
Mais le monde est lourd et sérieux comme un projet de mariage, alors parfois seulement la ville tourbillon éblouie de sa joie d'être s’élève tant qu'elle disparait tout à fait des yeux des humains qui s'imaginent souvent qu'elle n'existe pas !
Les habitants de cette ville à deviner passe leur temps à s’évaporer pour être si translucides qu'on ne voit rien d'eux, seule leur maison à étages épaisses de brouillards signale alors leur vies d'invisible.
Il y a une coutume ici, pratiquée depuis des lustres, on chasse tout les trente ans un objet rare, une chose venue d'une ville si lointaine, si méchante que voir cet insolite bazar frappe l'imagination d'une stupeur de pierre et d'un coeur d'airain qui irait à rendre humain des êtres pourtant si fantaisistes !
Cette bizarrerie peut être un porte-manteau quelconque, un parapluie monotone ou un scaphandre rouillé....
Un habitant de la ville tourbillon ne vit jamais seul, la cohue lui va comme un bain de jouvence et souvent il se dit dans ses parages là  que l'étourdi qui se perd est trop fier pour aller dans les tours. Cela se dit car les tours d'ici sont connues pour contenir des enseignements qui dispensent totalement de respirer tellement ils sont beaux et profonds. Personne n'y va car tous sont au bonheur de vivre ici.
Il y a cinquante tours de cinquante étages ou tournent autour deux mille cinq cents étourdis qui tentent l'aventure, se saoulant de la qualité d'air des hauteurs qui est bien spéciale ici, ils respirent bêtement et à fonds pour goûter un plaisir ineffable qui les font tourner infiniment.
Proches des nuages merveilleux qui veillent sur les mondes les habitants d'ici ont l'air vaporeux et bonaces des gens plein d'airs !
Cette flopée gazeuse est délicieuse.
Que veut un voyageur qui passe par là ?
Établir un comptoir solide pour expansionner  la théorie des marteleurs qui dit que le marteau est la pierre vive des villes classiques.
Il a dans un sac de voyage volumineux quinze marteaux issues des quinze familles royales qui  règnent à ville charpente ou l'on encloue dix mille christs chaque soir de rutabagas pour distraire une populace vulgaire mais néanmoins travailleuse et d'un bons sens illuminé que savent avoir les gens de peines pour s'infliger des spectacles navrants du moment que Jésus en à la vedette.
Le voyageur est bienvenue malgré la densité de son être qui dit le peu d'âme de cet étranger si lourdement chargé peut avoir.
A ce propos des enfants de la ville tourbillon qui volètent faciles tels des chérubins facétieux, l'accostent pour lui proposer un supplément d'âme sous formes de plumes d'oiseaux rares et radicaux qui volent très haut !
Le voyageur ne peut refuser directement une telle proposition sans froisser durement les relations diplomatiques établies par le consortium des villes créé bien avant l'invention de la pâte à modeler.
Le voyageur pense dans un monde clair. Sa pesanteur de travailleur ordonné, docile, et souffreteux le marque comme une bonne drogue d'éducations.
Ainsi a-t-il échangé trois marteaux solides comme la dinguerie humaine contre trois plumes  de flamands rose alpines. Ces oiseaux ne sont jamais vus par les alpinistes qui en bon crétins obsessionnels ne voient pas plus loin que leur piolets et leur manies de marcher vers des sommets qui les entêtent terriblement.
Les trois plumes dans une poche du voyageur sont devenues grises, elles restent légères cependant ce qui signifie que le porteur de ses plumes est en train de se gazéifier simplement...
Les enfants si courtois et transparents jouent maintenant avec trois rouge marteaux mous et superbement légers. C'est bien beau car il n'y a pas trois heures, les marteaux étaient noirs et lourds comme des coeurs affligés de suicidés sociaux.
Le voyageur visiteur hallucine maintenant qu'il se sent la tête si légère qu'il a l'impression que celle-ci quitte son corps qui alors bien sur respire mieux  car c'est fou tout les tracas qu'une tête donne au reste du corps !
Ce voyageur allergique au bonheur de la ville tourbillon pourrait être bien nommé requin dans bien des villes classiques des bas mondes qui croupissent sur la terre étroite et ronde qui officie dans l'espace comme boule bleue.
Le voyageur malin par un réflexe obstiné et vicieux demande la permission de créer une ambassade de la ville charpente à la ville tourbillon. Là aussi aucun refus direct ne peut avoir lieu selon une coutume bonasse et bêtasse qui régit les ententes du consortium des villes qui se disent.
Bien que tête en l'air et bien évadé, le voyageur retrouve du plomb à bâtir dans la purée d'air un établi qu'il manie bien et sur lequel il place illico les douze marteaux vaillant qu'un Hercule chanceux eut aimé avoir pour ses travaux multiples et qu'un Ponce Pilate pragmatique aurait payé à prix d'or pour désapotrer Jésus de son groupuscule révolutionnaire en clouant fortement ses maniaques du monothéisme masochiste qui a depuis a fait bien du chemin de croix par un manque d'outillages romains.
Tout ça pour dire que notre voyageur n'est pas si vilain dans ses croyances et n'a pas que des défauts à jeter dans nos pâles figures. Son ambassade donnera peut-être quelque chose à la ville tourbillon.
Les gens vivent dans l'air sans se soucier des aliénés de la terre dont les villes immondes demandent des consolations certaines et c'est pas ces mongolfiants perdus dans leur délires vitaux qui vont songer à pâqueretter les forêts brulées et les villes détruites.


lundi 13 juillet 2015

Vacances

Le Mississippi je l'ai vu, un jour d'il y a longtemps, depuis l'eau a du emporter bien des ponts et autres choses finalement peu solides comme nous.
Le Mississippi est grand vaste étendu. C'est un océan cantonné dans une plaine, un recueil de pluies drues.Jamais clair comme tout ce qui touche à l'humain et il circule sans cesse comme un vivant qui s’exaspère. Il est beau à voir dans sa surface magnanime, souriant de reflets face au ciel qui s'accorde à lui.
Des oiseaux amarrés à ses rives vivent sans manières ici. Ce sont des oiseaux, ils ont quelques choses d’espiègles en eux. Leur mouvements élastiques et leur plumage gris donnent des manières de marins en manœuvre. J'ai vu tout ça en avril d'une année bizarre. J'étais vacancier avec des amis mexicains sur un navire typique du coin, bien blanc avec des roues à aubes et des cheminées stylisées. Les amis avaient des airs roublards sans l'être, rigolards tout plein et avec des noms hispaniques et parlant un français passable.
Des sourires puissants d’accueil avec cependant des yeux de drogués fort accueillant aussi.
Les nuages courent dans le ciel avec une gentillesse exquise, disant cela je dis surtout qu'il ne pleut pas.
Nous sommes heureux comme des pantouflards évadés flottant sur un beau morceau de bois et qui font coucou à tout le monde.
Ce navire qui nous veut joyeux est un cygne des étangs mélancoliques.
Le fleuve vert, gris ou roux est indécis de coloris comme un modiste qui se plaît à changer souvent sa vision du monde. Le fleuve rit de nous dans ses méandres de presqu'iles herbeuses dorées et tendues comme des fusains dans nos heures de quiétudes.
L'eau singulière d'ici nous est un mystère sympathique à qui on fait confiance. Un être prenant qui navigue plus que nous sur notre doux navire dont l'équipage local nous fait bonne impression dans son langage cajun.
Nous mangeons de bon appétits des mets de poissons forts cuits et des fruits mises en formes dans des façons royales. La tequila accompagne nos conversations dans des élans lyriques sans sujets aboutis.
Les femmes volubiles, les hommes enragés, tout un concert de chaufferies des sens. Des paroles étranges croisent nos interpellations sans qu'on sache vraiment d’où elles viennent. Nous jouons aux cartes avec entrain. Notre français passe bien quoique peu de nous soient érudits dans la langue de Montaigne.
Nous sommes tous professeurs de quelque chose et un amour et une base pour entendre ce qui vient de France.
Un états-unien pur souche, descendant d'une Espagne hystérique nous dit inlassablement mille données sur les coutumes et histoires fabuleuses de la sauvagerie survenue lors de la conquête de ce pays nouveau.
Avril est chaud comme du thé égyptien. Têtus sont les propos entendus.
La journée délirée s'apaise soyeusement. L'eau profonde et sournoise nous éclaire dans nos divagations.
Cette Mississippi vicieuse a l'art de nous bercer et livre à nos museaux de bêtes digestives une senteur tout à fait enthousiasmante.
Nous avions visitée la ville de Saint-Louis qui plante sa pâmoison, ville savante et nubile pour nous.
Notre francophonie nous  a assurer un accueil des plus chaleureux, fous et musicaux.
Nous avons vu le fort Saint Ferdinand ou jamais une semelle de Rimbaud a franchi la porte.
Nous avons dansé loufoques au son des banjos et autres guimbardes qui grimacent dans des grâces des accords élogieux d'un pays vécu et le tout jusqu'à ce que le soleil devienne aussi rouge qu'une pizza d'Italie.
La Louisiane est vieille comme une Europe perdue.

samedi 11 juillet 2015

Sans casaque

Elle n'a pas de casaque, juste des bas noirs, un sourire chavirant et quelques bijoux or qui brillent sur sa peau profonde, sensuelle et follement belle de clartés suaves que confère la nudité d'une femme joueuse...
Elle a un age des beautés qui rend dingue tout homme ayant le goût des femmes et de leur mystéres lumineux qui étincellent les yeux.
Les femmes mettent le feu dans les yeux des hommes où s'allument alors des rêves qui font fondre le réel quoique celui-ci soit coriace dans ses manières et entêtements.
Une femme brûlante et tenace à se camper dans sa beauté déployée comme un aréopage de sages qui miment la folie. Le délicat de l'instant est d'être classe dans une rude animalité.
Il y a surement un homme dans un coin. Une femme ne fait pas ça seule.
Il y a un homme dans cette pièce. La femme a une cravache en main, cela la fait salope élégante.
C'est une femme blonde, veloutée et duvetée. Elle a des yeux bleus qui voient le monde qui la désire.
Les murs sont rouges anciens, d'un bordeaux clairs et latins des bon vins romains. Le mobilier est à dominante noire comme du formica luisant.Un luxe désuet, vieux d'un monde passé bien conservé.
Cela donne à penser que l'homme doit avoir une moustache pour être dans un tel décor.
La femme est presque nue, puissante d'attente et d'un patience de panthère.
L'homme on ne le voit pas. On sait qu'il voit la femme qui est heureuse de cela.
Cela peut durer puisque le plaisir se nourrit de l'attente, des perceptions subtiles des choses qui montent.
L'homme a dû parler mais vous savez, un homme aime beaucoup voir, à partir de là sa parole est coupée.
Une femme presque nue assèche la bouche d'un homme c'est connu, cela ne veut pas dire qu'il ne salive pas.
C'est une cavalière c'est certain, une jument de race et l'homme un serviteur particulier de cet animal là.
Il y a une odeur de jasmin et la femme est tenace dans son immobilité douce, prenante.
L'homme attend plus que la femme. Il est muet comme un observateur de L’ONU devant une prêtresse, miraculeuse apparition, mirage bénéfique d'une nuit libanaise.
Peut-être est-cela qui se vit un mirage entre un homme et une femme, une éducation de luxure dans un jeu d'amour et tout le bourdonnement des intentions que cela flambe en chacun. La cravache est un ornement ou la maîtresse jument est divinement deux à se vivre sous le regard captif d'un homme fou de cette chose.
L'animal est en chacun d'eux multiples et sauvages, craignant et cherchant une domestication.
Ce jeu est comme une détention plurielle, une mise à nue des profondeurs, cela dure comme un arc-en-ciel entrevu. Chacun teste ce qui vient de l'autre dans le silence agissant.
La vie a des éclairs par cela.

La vie ?

La chienne de vie est là mordante et pelée comme une tornade ravageuse. Elle bouge comme un typhon créant des siphons dans toutes les terres. De toutes les larmes retenues elle fait des lacs !
La terre est boueuse par elle et le goudron route est une flaque immense ou flotte les sacs plastiques, lotus sans concessions de nos villes habitées par le confort imbécile...
Elle a du souffle c'est déjà ça, bien décomposée mais filante !
Au bord de tout, il s'agit de faire l'équilibre de ses chutes pour se dire : "tiens ça va ? ??"
Je me dis ça le matin de tout les instants avec le soleil qui descend sur les lambeaux de ce qui fut l'espoir et qui est malmené comme tout par le principe de la réalité qui rend facilement alité !
Partir d'un coeur tendre vers le monde saignant...
Y'a pas à pas faire des rêves aussi fort que du fer forgé dans une tête bien entêtée à faire feu de tout les ennuis.
Les dents de la chienne de vie sont rutilantes d'efficacités, mordu un jour t'es perdu pour le restant de tes fins de nuits !
La rage, elle t'as filée la rage ce sacré animal qui danse en toi comme une pieuvre dans un aquarium.
J'ai la rage de ne pas vivre, ouais, une salope dynamique plus percutante qu'un assommoir de la zone des zebulés, elle réveille des déchirures qui de toutes façons se volcanisé en toi comme des pâtes trop cuites grimacent dans la vapeur d'une eau finie dans l'air...
La chienne de vie danse toujours dans des tempos venus des fonds des ages et du mauvais temps.
Dépecée d’intérêt comme un loubard intellectuel ma vie coule dans la chaleur des perditions et la glaciation des coeurs.
A minuit de toute chose, il n'y a plus d'écho dans mes radars. Le souffle ne tient qu'à un crachat qui bave dans tout les coins huppés de la transcendance.
Abondance des abandons, hurle à la mort avec cette chienne de vie qui va loin dans le nul part argenté des limailles, espérances éteintes qui brille encore dans ta tête follement rêveuse.
Mourir pour mourir, pourrir vif n'est pas la pire chose à vivre...
Voir ce qui devrait venir ferait de la bombance dans le bombardé noirci.
Il me faut du rouge dans la chiennerie d'en bas !
Déchiré dans la psychiatrie des abris consuméristes et dans le cosmos tamponné infini !
Au filage du mauvais goût il y a excès de toutes les matières établies.
Faut vivre couché deux jours pourraves pour juguler la transparence des coeurs maudits.
Jeter un rideau de tenture théâtrale sur la fournaise pas claire des sentiments perdus et des ressentiments bien vus dans le jardin des catacombes.  
Faudrait connaître la douceur de partir....

vendredi 10 juillet 2015

Cimetière

Sous la cravache pas de bravade, la défaite certaine comme un matin gris trace sa farce dans une attente chavirante. Le monde est un cimetière à l'abandon ou s'égare prés des pierres tombales une flopée de gens,
Les coeurs usés de désillusions sont les portes ouvertes aux glaciales décisions. Les manteaux lourds et toutes sortes de chapeaux ne sont que des déguisements épais pour ces épouvantails et ne les réchauffent aucunement dans la lagune des torpeurs. Les pierres tombales vacillent comme des coques pleines d'eaux.
Le terrain est peu sûr, gras et boueux comme une vie humaine. Point de corbeaux, ici la vie est irrespirable, les corps anémiés et la saison froide, coupante avec un air d'acier fini. Tout est humide sans pluie, sans doute une transpiration venant des anciens corps gluants et pesants dans le sous-sol qui leur sert de cachettes où ils vivent encore quoique fort décomposés dans leur armature d'os. Ils vivent leur mort comme un repos mérité et ils s'enfoncent dans la terre dont ils sont sortis il y longtemps avec des manies de dépravées, tout un programme de civilisation...
Les morts ont de si puissantes idées et puis les vivants sont si démunis...
Il y a des herbes même pas vertes et qui ont des airs secs comme si une demi-vie sévère leur assuré une éternité dans cet état d'ombre...
Les gens ont l'air vivant hors le silence qui les font monstre de tranquillité. Ils marchent bien, on dirait qu'ils attendent un bus pour une fête en ville. Ils sont blancs, clairs, lavés de tout espoir comme des robots faits pour la soumission. Leur idées profondes ne sortent jamais de leur bouche, signe des gouffres qu'ils portent en eux. Ils ne craignent rien, leurs blessures les met à l'abri de tout.
Le monde est un cimetière à l'abandon où tournent les extravagances. Nous attendons des réponses.
Les nombreuses morts que nous vivons sont des gesticulations. Les yeux voient bien que le parterre qui nous attend est fait d'un trou.
Sous le ciel pluvieux sans pluies et nuageux sans nuances, se passe les fièvres terribles et les mises en décors des interrogations. Je regarde les arbres, ils sont terreux. Je regarde les arbres avec leur branches indécises.
Je regarde l'espace et les murs vieillis de nos intentions. Le temps se prête à une brume qui ne vient pas.
Les pas donnent dans le creux. Ici tous ont le coeur en creux. Le monde est un cimetière à l'abandon où les futurs cadavres figurent déjà leur présence filante et tacite de convenances. Je n'ai jamais su vivre ici. Je n'ai pas l'intention de le faire. Au bord du monde, il y a des lumières...

mercredi 8 juillet 2015

La Course

La course est lancée, les cavaliers dans la course sont aussi rapide que des comètes passant prés de la Grande Ourse. Le public derrière des barrières blanches cravachent leur espoir mis en billet et en audace dans le hasard d'un jeu. De loin du tour du manège, ils hèlent dans des emportements significatifs la bête de leur choix. Les cris atténués par la distance et le flot de son que donne une troupe de chevaux partant pour la frénésie d'une course sont des choses effacées incompréhensibles, déformées, un bruit d'affolement pour des coeurs perdus.
Les joueurs pourraient boire ou fuir sur des trottoirs le noir de la vie. Ils préfèrent parier leur sort sur des numéros et des noms sélectionnés qui dans leur tête font des étincelles dans le moment du choix.
L’hippodrome a ses drôles attachés à se rendre d'un guichet à l'autre avec une mine pénétrée et une démarche d’opiniâtre, z'ont toujours le coeur ouvert sur l'amour chevalin qui les rend valets servant leur passion mais aussi rois d'obstinance à courir les courses pour attraper une étoile qui leur clignote dans le fond de leur être.
Les accélérations dans un battage d'écume et de terres envolées ne sont-elles pas les décollages éphémères de leur vie au-dessus des eaux ternes du quotidien ennui des renouvellements usés. Il y a des herbes, des arbres et des odeurs rustiques qui feraient presque un signe au passé, à l'époque des locomotions des charrettes, oubliant la dureté d'un temps passé où la pitié était faiblesse et la dureté loi pratiquée.
Les chevaux dans leur beauté d'élans, majestueusement musculeux et brillants d'efforts et de hennissements sont des flammes vives animées par les paris déposés sur eux comme autant de souffles aimants...
La course se joue de peu, de quelques tours, d'une fatigue venue ou d'une source d'énergie trouvée on ne sait comment dans le dernier virage.
La cravache n'est qu'un signe d'une mise en scène, et les bêtes et les hommes confondus dans le mouvement dansent comme des couples sataniques, endiablés et rutilant vers un but bêtement véloce et humainement argenté.
Les joueurs sentent dans la terre l'ivresse goutée par les cavaliers et la folie donnée aux chevaux qui font démonstration de formes et de forces.
La foule lourde d'une attente suit d'une course à l'autre le relent de leur émotions. Chacun a ses manies, ses crispations secrètes et un fol espoir comme un furoncle mal placé qui les démange dans leur attitude immobile de cette maladie espérance d'une recette par un placement fugitif et souvent perdant incessamment.
Que viennent goûter ces gens sinon une houle printanière dans le vif d'un moment pour se croire un peu à la porte d'un paradis qui doit bien ressembler ici bas à celle d'une écurie.
Minces, petits et colorés, les cavaliers sont seuls à vivre la transhumance rapide des états d'âmes que font les courses dont ils sont les jokers, des maîtres et des agités sur la mer des quadrupèdes.Ils tournent dans des départs échevelés et des distances à faire vite pour qu'ils puissent les uns aux autres se concurrencer et prendre le pas enlevé et que la tonique victoire en couronne un tandis que les autres déjà se préparent dans la grogne contenue et l'énervement stimulant une course venante à remplir d'un moment de gloire.
Il y a bien des chutes et des tangages règlements de comptes mais que vaut ce marivaudage de mauvaise humeur face à une coupe levée haut, cela n'est que le sort à vivre pour faire valoir sa valeur...
Et la foule qui compte sur des rêves arrêtés prendre une réalité qui va et vient comme un temps changeant.
Le monde se coule de toute ses façons d'être.

Poussière de soi

La calamité ne vient pas d'un ciel, elle ne vient pas de la terre, elle est poussière de soi que cravache le vent de la pluie qui a fuit les nuages. Désolations, cadavres connus en compositions rustinées. Ces fantômes cartons debouts au bout de ma volonté ont des styles plus vif que ma façon de voir.
Je fais à part des dessins pleins et colorés comme des intentions d’éternité, de petits signes microbiens pour l’attitude des adultes qui marchent dans la platebande des mirages sans rien percevoir de leur voyage.
A des encablures de la terre et de ses exigences, je manie la pacotille des rêves dans un halo d'espoir rétréci.
Le vent cravache mon existence enfui. Le vent me pousse des ailes dans le dos pour faire de ma carcasse un voilier fantasque, plein d'hébétudes, et d'hésitations sautillantes, un pantin maniaque à danser des pas d'une mécanique usure.La terre donne des poussières charmantes, irrespirables et ocres comme un devin en transe.
Il est l'heure du plus de temps dans la boue et le cortège amazone de la masse sans pensées.
Je respire pour finir ma transpiration.
Fuit, fuit me dit le vent ami qui respire avec moi ma démarche de clown sorti de son spectacle.
Les arbres sont loin et ont des feuilles qui font valoir le vert dans la majesté bleu du ciel.
Les nuages ne sont pas venus. Le vent de la pluie est là.
Il y a un vide vaste comme un ravin et un malaise qui fait des siennes dans mon vertige.
J'avance sur place comme un latiniste épuisé. J'avance dans l'errance, la trace immaculée de l'inexistence.
Le vent balaie des idées vilaines comme un tour de passe passe dans l'indigence de la vie.
Flotter dans l'air comme un papillon allumé de vivre, un papillon rouge et pourpre comme une beauté évadée de mes lacunes.
Je me fais des oraisons dans l'attente de l'ombre. J'initie des paradis ouverts aux loqueteux.
Le vent est mon ami de corps, il me pousse toujours dans le bon sens et une maladresse tout à fait saisissante. Il y a de la vie qui me traverse dans cette bousculade reconnaissance des sens de la nature.
Je suis vivant d'une sensibilité étendue comme un manteau de lépreux sait prendre la peau.
Je suis caché dans mes candeurs et mes démesures.
Le vent vient d'un ailleurs et d'une combinaison de choses indicibles à l'esprit humain qui en sous-main en sait plus mais veut l'ignorer encore un temps pour un goût de la décadence qui le caractérise et lui donne une auréole douteuse et cependant charmante.
Je vais là où le vent me parle des douceurs, des sables et des nuages jamais vus.

mardi 7 juillet 2015

La Seine

La Seine, elle cravache sa destinée dans sa dérision, son historique et tout le romantisme à la mord moi le coeur si tu peux, si ta mâchoire est de la taille des outrages et des rages sourdes.
Ma mâchoire mastique ma propre peau arrachée à mes mains désœuvrées.
La Seine coule dans sa solitude apprivoisée dans les clichés de Paris qui va et rit sur les bords de ses quais.
Elle rit de toute la fraîcheur de son eau. La Seine est un linceul volontiers doux et conserve dans sa vase les os des malmenés qui ont su trouver en elle un trou ouvert pour ne plus avoir de futurs, ni tombe, ni rien, juste un courant, une chose qui pousse sur eux une douceur humide et bien couvrante.
Quand la vie est trop vache, il faut qu'on sache qu'on peut noyer son chagrin et sa vie autrement que dans le tanin d'un mauvais vin. Les ponts des traversés est aussi celui des envols !
Faire le bond au-delà d'une barrière, un garde fou qui n'empêche rien quand le coeur est usé comme une pantoufle d'enfance.
Il me plaît de m'agiter comme un cheval évadé et qui va dans la quincaillerie des circonstances faire son galop sur un quai charmant de platanes et de pavés.
Je suis con comme un buveur égaré qui ne sait plus si demain sera beau. La Seine riche de nostalgies et de présences défile sa quiétude familière dans le fourmillement de la ville bête comme un sou neuf.
Je marche avec un esprit enfumé et l'éclairage de la nuit comme compagne merveilleuse.
Les bateaux mouches aux phares trop blancs sont des gardiens inélégants qui passent et repassent comme des chercheurs d'or mordu de leur travers.
Je vais amer suivre les méandres du fleuve de la capitale qui pisse bien sa pesanteur de fée déclassée.
L'eau est une magnifique garce qui joue les reflets avec des renvois si fort que sa lumière pourrait me faire de la joie sur ma face.
A l'ombre des ponts bien des misères et des plaisirs pourrissent dans des interdits autorisés pourvu que cela reste dans ces lieux si mystérieux. Il y a des types bizarres, bariolés et graves comme des religieux convaincus. La nuit est pleine de gens rares et dangereux qui vivent dans des circonstances aiguisées.
La Seine est belle à suivre dans ses courbes fortes de velours et de nuitées promises scabreuses et indécentes comme un amour ouvert à la mort.
La nuit et la Seine sont sanguines et lutines pour qui sait les voir sous le tapage enfui. Ma tête n'a plus aucune résonance, elle est bercée par l'eau et mon goût de la noyade par les mots.
Paris m'est une promesse lointaine faite par une âme fière à mon dégoût d'être.

lundi 6 juillet 2015

Coup de cafard

Qu'est ce qui craque, quand la vie cravache la crânerie des insultés ?
La dignité peut-être, des rêves venus de loin sûrement...
L'espoir dépoussiéré qui venait faire des guiliguilis...
Le chemin déjà pas facile dans la boue qui devient flaque...
Quand la violence frappe ainsi que devient le ressort de la vie ?
Il va ou il peut dans l'errance des tourmentés...
Prendre oubli devient une urgence que le corps sait vivre au plus prés des absences.
Vivre n'importe quoi loin du réel et de sa misère.
L'évasion se fait à l'ombre des tours royales.
Que faire quand le sol est une secousse, le dégoût une certitude ?
Y'a qu'a tomber et goûter son sang.
Mourir au monde et à sa propre rancœur.
Si vide et si mort et dire qu'on me croit vivant !
ça fait longtemps que la pluie est une bénédiction dans ma direction.
Je vais dans le sens des gouttes, rejoindre la marée triste, les égouts et les dépotoirs qui vont mariner dans les estuaires plastifiés de la mer poubelle.
Les coups m'abattent comme des coups de haches.
Putain le désespoir ne m'avais jamais quitté, il déborde des blessures et des ricanements !
Désaccordé et terreux mon coeur bat la chamade sous la cravache.
Y'a de quoi cracher sa désolation, si celle-ci n'était pas aussi étendue qu'un continent et pleine de feux !
La déraison est ma meilleur amie quand je ricane salement.
Survivre, survivre y'a que cette intention qui pousse la carcasse de ma face dans ce monde à la con qui n'a pas de façons !
Ou est passé le doux sentiment souhaité ?
Largué, prisonnier des infamies et toutes les ordures que le monde coule impunément...
Et demain sera ou sans rire et transpirer ?
Il est déjà encombré des malheureuses certitudes et l'enlisement des douleurs....

mercredi 1 juillet 2015

L'âme

L'âme est un bel animal, l'âme est en soi comme toute chose, chacun danse avec sa bonté et ses rêveries.
Les rires viennent de nous comme une multitude d'amitiés finement venues de mondes qui nous croisent aujourd'hui.
Nous sommes seul sur la scène du jour ou brûle le feu des noirceurs.
La nuit parfois moins fauve, la nuit donne des éclairs de lucidités et des repos dans des rencontres intermédiaires.
Cherche la danse des intentions et des accords !
Cherche le trouble et la démence !
Les pas entraînent des beautés fourmillantes.
L'âme est un soleil cache cache.
Fait des pas dans ta démence !

Voyage

Des tambours, des tambours, dans un rythme unique et des couleurs claires et sobres avec une touche rougissante et le frémissement haut des arbres entendu par un être sensible qui veut sans vouloir et qui peut sans pouvoir.
Un vrai fou et puis lui vient le mélange d'un lieu plusieurs fois beaux ou la vie circule dans des bienfaits des guérisons et d'enthousiasmes, des perceptions étagées de mondes mentaux si nobles et si riches où la mort et la vie ne sont que beautés puissantes de combustions.
Un tourbillon, le tourbillon des intentions venues des êtres qui s'accouplent dans la bonne volonté douce et lisse comme un orgasme des métamorphoses.
Les ombres profondes ont des forces de vies surprenante. Mon corps me parle.
Les énergies colorées montent des terres vivaces et le ciel fait des danses avec cela !
Un tigre de transparence fait le nuage, un tigre de transparence prend des choses....
Être atterré je me colle avec un esprit visionnaire.
Silence : tout est prêt.

Blessure prenante

Délaissé dans l'éternité des soleils perdus, ô les beaux mirages enfuis comme des plaisirs fumés !
Le poison de l’absence continue est une torture sévère, existentielle et tout à fait énervante !
L'humain s'est retiré avec sa peau de serpent, l'humain n'est plus, il est pacotille d'inventions.
Y'a plus qu'à appeler la folie douce pour secourir les démunis en chutes. Mais rien n'arrête la conscience.
Le ciel est loin, la terre un socle mort. Les oiseaux ne tournent que dans les dérangements.
Prendre fraîcheur des nudités nouvelles. Le passé est puissant d'une répétition lassante.
Le secours n'est de nul part. Le dedans de soi est une blessure qui pisse sa sanguine rengaine.
Je fais le fou dans des circuits musicaux. Le réel entrevu est une diablerie bien plus glauque que des militaires, c'est pas peu dire !
Mes forces sont lassés, mes faiblesses me portent de chute en chute jusqu'au trottoir propre aux charognes.
Les mille délicatesses des imbéciles m'escortent. J'ai un besoin féroce d'intelligences hautes et de tendresses pleines, voilà de quoi me déclarer fou de fou pour de bon dans le manège hiératique des normauphiles.
Je vais comme peu dans le débris des illusions coupantes comme des vérités manquantes.
Mon coeur est caché dans le fond des ressorts.
J'ai hissé le pavillon des abandons, je voudrais être jaune d'élégance comme un trouveur doré de soleils et de chances amicales.
Je ne sais pas dire ce que le monde qui palabre veut de minable, alors on dit que je, je suis de marbre comme une statue régie de neutralités et de solidités.
Je suis vif de cris à taire.