samedi 28 novembre 2015

Désir de printemps

ô printemps, prince des saisons vertes, royales et académiques, riche de cieux gris chargés d'éclairs et de tonnerres vient vertement mentholer l'univers de tes découvertes renaissances. Le printemps fait de la pluie la juvénile abondance ou la terre se désaltère. Dans ses courants d'air monte déjà l'été qui fait des manies de douceurs et les feuilles repues et les herbes dressées et l'étendue agitée des fleurs neuves et colorées attrapent des nuées de papillons ronds d'ivresses et hagards de pollens puissants. Aussi frais que soit le vent, il croustille les arbres tenanciers des forces massives, ancestrales qui ancrent la paix, la vibration claire qui ouvre les fourmilières et les mille bêtes débordantes dans la prairie sans riz ou des amoureux chauds de pudeurs ouvertes sont en sèves et étonnement merveilleux.
Les oiseaux rapides, respirent du bec et font des sons sifflants jouxtant les branchages touffus. Les bondissements des sauterelles folles s'accordent à l'agitation feuillue des hautes herbes qui se courbent et se redressent comme des amants qui tanguent. Des araignées stagnent faussement sages dans une attente gourmande. Des insectes caparaçonnés comme des bagues brillent dans un soleil soudain dans un parcours de flaques qui aucunement n'enlève de vigueurs sautillantes à ces êtres du parterre.
Les papillons de nuits lunatiques trouvent des creux sur les troncs ou leur peau posée s' accolade au bois, pour s'assoupir près des aubes froides.

lundi 16 novembre 2015

Triste

Quand la vie est triste c'est que j'ai les yeux en grisaille et toujours debout je met les bouts jusqu'au risque de perdre les deux sous de pensées qui me tiennent compagnie dans la jolie mélancolie... La tristesse me vient comme un vieux jour qui revient avec les odeurs d'automnes et le froid sec des lendemains qui se font désirer de jour en jour avec le détour dans les nuits limpides ou l'alcool allume dans les yeux le vernis fantasque et le goût de s'assommer...
J'avais des vertiges, ces beautés des espérances flottantes qui s'éloignent comme des rêves sans appuis. Je suis sans fin le chemin qui me répète les pas que je fais. Mon âme lointaine et superbe a des manies de liberté plus libre que mon cœur. Le désert de mes pensées n'a d'égale que l'éclat du soleil.

samedi 7 novembre 2015

A Léo plein de poètes

Des poètes se trouvent d'un siècle à l'autre et cela déchire un temps et fait une éternité d'amusements gracieux dans la musique et la diction...Là haut dans le plus rien, y se passent des choses pour le visionnaire, triste de solitudes, et fort d'apparitions, juste pour glisser dans le regard le souffle des amants, rencontres éternelles des beautés exilées, qui vont toujours dans le désarroi et le désordre des absurdités.
Marécages et déboires font naufrages les existences qui peinent à parler. Devant moi dansent les êtres émerveillés de créations dans des sons vieux et vibrant, les poètes me transportent au-delà de toutes choses, subtilités impalpables et sensuelles d'effets prodigieux !
Tout frotte à coups de mots enregistrés sur ma cervelle silex qui prend feu juste de cela, quelques pacotilles si jolies et berceuses de vies qui s'accouchent...
Où sommes nous vivant ????
Dans un lointain d'évocation, dans l'imprécis qui fait signe, je blêmis souvent dans l'ardeur âcre que donne la révolte rentrée dans l'impuissance du cœur à voir la vie venir.
Les amis invisibles morts depuis tant de temps et si vifs de leur forces qui donnent dans mon corps le frémissement des insensés qui respirent enfin d'un esprit d'éternité la nuitée glacée dans l’alcôve ou coule l'alcool des dépendances et la fin des choses.
ô le bal des ritournelles qui viennent en hirondelles souvenirs noircir le soir de silhouettes vives et tournantes comme le futur des corbeaux sur ma dépouille qui rouille déjà à présent dans le sombre de mes espérances..
Taire le pas clair des jours qui n'ont de solaires que l'attrait de la sécheresse.
Je me voudrais blanc et lisse comme un caillou, juste un tas d'os bien dégarni et m'élever sarcastique et élastique dans une souplesse de fantôme fini qui rit à ce monde qui manque d'honneurs.
La volonté poétique est un cri qui se dessine sur des ressorts voluptueux. La vie est un éclair perdu.
Tout est dit dans la perdition.

Alerté

Je ne fuis rien car rien ne me vient. Je songe à refuser l'instant comme une comptine lancinante, ancienne et démodée dans mon vieux temps.
Neuf est le trajet que j’entreprends, neuve l'heure drôle qui me secoue...
Je retourne au cinéma de mes rêves dans l'ombre du monde doux qui flotte en moi. J'accepte d'être en exil de toute existence. J'accepte la maladresse de vivre. Je met en livre ma déshérence heureuse. Le projet qui me creuse au fond de mon être. ça va venir un jour, le restant des ombres délicates et éphémères qui vont  dans l'égout de la pensée dite.
Je suis l'orage qui va dans le crépuscule. Je zèbre le monde qui voit d'interrogations clairement dérangeantes. J'oppose les modes à la rondeur bestiale des ventres apaisées. J'ai un regard fou qui distille sa maniaquerie maniaque. Ma tête pèse le poids des déconvenues. Cela parle de la langue partie dans la patrie ricanée. Le monde est fondu d'une confusion poussive, le devenir qui se devine dévêtu des vertus rocambolesques, le silence écouté fera la dissidence ouverte. Les cœurs s'ouvrent dans des qualités déclarées, tenues en lieu sûr dans la dynamique des mimes.