samedi 4 juin 2016

Aventure étrangére

Me voilà réveillé dans ce manoir glauque ou la chaleur s'évapore en un clin d’œil. Le chat patibulaire a une fourrure rousse. Il me regarde d'un air de hibou déboussolé. Je me lève doucement dans le silence sourd ce lieu isolé. L'hôte du coin, un monsieur d'un age mort semble absent de la maison.
Hier soir, il m'avait semblé passablement préoccupé et m'avait accueilli sans effusions et avec une tonalité de corbeau dans sa gorge.
Étrangement je sens une présence forte dans ce silence lourd.
Le chat est sage malgré sa grotesque façon de me fixer. Je m'habille solennellement comme il sied à un prince de province qui découvre un pays inquiétant à travailler. J'ai dans ma poche ma carte de journaliste venu d'une ville civilisée aux vices précis.
Dans cette campagne, je dois chercher un témoin clé d'une affaire tout à fait imbécile. Le dépaysement avec mes activités médiatiques sportives sont éloquentes. Je descend prudemment l'escalier craquant pour me rendre au rez de chaussée ou je pourrai prendre un petit déjeuner rustique.
Ce qui peut sembler impossible dans un pays ou des ascenseurs vous cueillent et vous envolent dans une mécanique d'aplomb semble pratiquement certain dans cette maison poussiéreuse ou la vieillesse des choses et leur mordant de rester en vie, laisse paraître une âme dans chaque objet.
Dans ma descente, je regarde quelques tableaux d’ancêtres locaux qui semblent vifs dans le fond noir de la peinture. Je reconnais à peine le lieu ou hier soir dans la nuit d'hivers j'étais parvenu à entrer.
Alors que je m'apprête à me rendre au salon, une glace renvoie mon image et je me vois régnant dans ce couloir haut.

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