vendredi 26 février 2016

Appel à la bonne heure !

Dans la nuit, quand le soir s'étoffe de la vie à venir, il est des moments durs comme des chutes de briques, il est des moments ou court la fin des choses.
J'ai des soleils dans le fond de ma peau, j'ai des songes dans le rond de mes attentes, mes blessures ne sont pas éternelles, mes envies dansent dans le fleuve de ma vie. Respire dans la cour, vois le ciel qui fait des appels avec sa floraison d'oiseaux. Ils partent comme des amis en voyage. J'ai un cœur en château de carte et des pieds pleins de semelles de vent. J'ai des dentelles et du velours dans la voix. Mon sens de la vie tourbillonne comme une folle dansante, une folle heureuse. Mon drapeau est roux comme un bon sucre. j'ai des idées étirées comme des lianes. Je suis vert d'espoirs mutant, murissant, et bondissant.
Je vais dans ton ombre faire du chaud frémissant. Je hante les ombres les plus profondes de ma bienfaisance. Les errances, les déboires et tout ce qui mélancolique fait mon infortune a des tournant de flammes et des contours beaux, la vie est une chienne affable qui ricane parfois comme une hyène et cherche dans d'autres instants des caresses et des os, elle est émotive comme une bête blessée et une amoureuse langoureuse. La vie me prit de la faire belle. Et j'ai des tas de chansons à faire de la rencontrer. Tu es une porteuse de bordées, une jeteuse d'allumettes allumées, et une regardeuse qui sait dire dans le ciel et le ruisseau et écrire à terre ce qui fait feu dans ton cœur.

jeudi 25 février 2016

Hors doute

J'ai fait la prière à l'animal, drôle de manière !!!
J'ai fait la prière à l'animal alors que je cimetière...
Je suis né dans le royaume déchu.
Je suis un serpent royal.
Ma peau est belle dans la pierre et la rocaille
Je mange des veaux et des volailles.
Je suis royal, écorché et pathétique.
Je vis du soleil et de la bonté des bêtes dévorées.
Je somnole au quatre vents surtout dans les hivers.
J'ai vécu dans des vignes et des coteaux touristiques.
J'ai pris de l'âge dans l'exemple d'une bête imaginaire.
Je suis au sol et bien comme un parfum d'une pluie d'été.
J'ai l'esprit en tête et le sens des prières commodes.
Je suis secourable, enroulable et maniable, je suis rond.
Sans métal ni instinct je suis loin de vous.
Je suis hors route.

mercredi 24 février 2016

Intention chamane

J'ai vu le loup gris vieux et doux faire sa majesté tranquille.
Il y avait un bois, des bouleaux et parterre dans un printemps débutant des tas de petits bois, bout de branches étranges et nombreuses.
Et puis est venue une fumigation, une brume des brûlures, des senteurs de temps forts, l'air était puissant comme une vigueur d'hivers.
J'ai perçu dans le tout venant, un paysage à peine vallonné, beau et sans neige bien que l'air l'annonce de toute part.
Le loup flottant dans mes yeux avait la fatigue tranquille des âmes savantes.
Et dans le noir soudain, est venu la trame des sons vivants, vivants comme nous tous, vibrant, vibration des tambours dans l'éclat blanc de la danse qui emporte mon corps haut et je chante des couleurs à travers des mouvements et des grâces, je vais dans l'harmonisation, mille couleurs singulières venues de tranches d'espaces sont aussi vives que mes intentions de guérison, je sens en moi une fleur camomille me faire un cirque de beauté, je fais la transition, j'ai des tonnes d'étonnements qui font que ma vie va dans des flamboyances.
Des fleurs séchées bénies d'esprits font une cour à la beauté de vivre dans le bas monde.
J'envoie la force des convictions et le courant des âmes dans la percussion des désirs, des puissances de vivre, dans la chaleur des harmonies désirées.
Ouverture des confiances dans la chute vive.
Le loup a galopé sa démesure mirifique dans un soleil des naissances, son souffle de course va vers toi comme une énergie tellurique et profonde des essences minuscules.
Des tourbillons de poussières et une si vive pensée ne peuvent que prendre dans l'infini douceur des espoirs, ces poussières sont particules circulantes des émotions adoucissantes de toutes les douleurs.
Me voilà sur terre, dans la contrée des conditions et avec des mots plantés dans des esprits fertiles.

Le soir...

Dans la tristesse d'un soir, j'ai allumé mon cœur déchiré, j'ai parlé à ma sœur morte et j'ai dormi comme un papier posé sur un bureau sombre.
J'ai su que ma vie est belle comme une vieillesse acquise. J'ai dit des poésies inédites. J'ai dormi encore avec le sentiment d'être oiseau libre dans le bleu d'un printemps étonnant. Au matin j'avais oublié les couleurs rousses de ma parfaite défaite. J'ai pris une bière pour goûter l'amer existence de ma bouche lascive. Demain je marcherai sur tant de trottoir que ma tête aura de froides rumeurs. La ville est belle de vivre même si quotidienne elle est de répétitions de lumières et de méfiances. J'avance en elle comme un terrien qui prend terre. Je vais finir par aimer vivre. Ma femme se déguise. Je la vois dans tout les tournants que mes démarches acrobatiques font dans les sentiments morts pour respirer un peu autre chose que la ruine des espérances. La musique me console de mes douleurs. J'irai bien prendre feu dans le décor d'une chanson.

mercredi 17 février 2016

L'eau coule sous les ponts

L'eau coule sous les ponts
Les voitures roulent sous des platanes
L'été chevauche mes rêves
à travers une vitre ou l'on voit
un paysage lointain d'avenir
et une trace terreuse d'un passage
Nous venons à sec de l'errance d'hier
Le ciel est confus d'une répétition
demain aura cet air vieilli
un goût de pomme et une voix familière
l'eau coule sous les ponts
L'hivers pointe son museau
hors des villes et des brumes
l'hivers blanchit les sommets
Mes rêves sont toujours en été
Nous avons marché comme des promeneurs
de saisons en saisons et la flaque des pleurs est fraîche d'une époque translucide.
Nos mémoires partageuses signalent des larmes vives
L'eau coule sous les ponts
sous nos pas passent ce que nous sommes, des secousses ralentis par l'entraide
Nous avons cru en nos vies comme des enfants délurés
Nous avons construits des machines à chavirer des espaces
Et nos solitudes continuent à nous interroger au-delà du pont sous lequel coule une eau étrange et neuve.

lundi 15 février 2016

Tendre



Il fuit la ville depuis longtemps et là sur le chemin ou respire la campagne, le monde est en sueur. La campagne fleurie ne trompe pas le monde. La guerre encore présente, toujours latente, lance son cortège de fuyards. La sécurité n'est qu'un mot envolé sous des bruits de bombes et les clameurs des blessés. Il s'appelle Philippe, journaliste indépendant perdu dans un monde confus. Il marche comme un zonard sans but dans un coin sans avenir. Le pays défait, laissé aux mains des plus durs se ruine de méfaits. Tendre vers un nouveau monde voilà sa tâche, il y a huit ans lorsqu'il est rentré dans la République du Dire à faire témoin de son verbe sur les maux et les espoirs d'une cité en paix. Il a fait le tour des tournées politiques et des faits divers, rencontré par moments des reporters de guerre hantés par des rêves et des fièvres sans communes mesures avec les siens, jusqu'au soir d'il y a deux noëls ou une journaliste intrépide revenue du Caucase lui a donné le goût de l'aventure et des rencontres. Les événements prenaient une autre mesure, il a vu que cette femme contribue à dire le malheur du monde et à faire savoir les richesses des pays nantis si garnis de certitudes et dotés d'un repli sur soi malencontreux pour l'évolution de la planète. Une expérience à vivre pour lui a été de l'accompagner dans un pays d’Asie, ou son statut d'homme était une forme de laisser passer. il est certain que cette rencontre d'abord professionnelle puis intime l'a transformer. Il transmet maintenant tout ce que son sens de l'observation et ce que les risques mesurés permettent de dire des vies et des espoirs des gens pris dans le feu des actualités et le drame des répétitions d'intérêts contradictoires ou la vie humaine n'est pas une valeur. Il prend quelque photos mais surtout entend les paroles, les accents, les intonations et puis les regards de fatigues qu'il croise vont en lui comme des demandeurs de voix, il se sent porteur d'une parole à découvrir à aménager, à ouvrir, à traduire pour qu'un occident pris dans des jeux et des ennuis de conforts fasse conscience qu'il est dans le monde en relation avec tout ce qui se passe d'un bout de la planète à l'autre. Il ne veut publier que peu de photos car cela le gêne, l'exotisme d'une catastrophe, d'un abattement si facilement identifier à un pays, à un habillement, à une autre "civilisation", l'image est si bavarde d'esthétisme.
C'est la nuit dans le noir de la route, il a sorti son bonnet offert par cette journaliste qui comme lui va dans le monde ou sifflent les balles, meurt du monde et ou des chefs d'Etat veulent préserver des influences, à coup de morts, de peurs, de terreurs. il sait que l'information est traitée, triée, façonnée et que demain ce qu'il dira ne sera que peu de force face à la farce jouée par les potentats économiques. Mais sa voix est tendre, il croit à ce que son cœur lui pousse à faire. Et la nuit froide est vivifiante, les bombardiers absents et l'air tendu par l'espoir qui se passe dans sa tête lui font une sorte d'ivresse irrationnelle et apaisante. Un peu comme si la planète calmée un instant rêvait avec lui. Un jour il y aura reconstruction. La guerre finira, renaîtra la force de vivre debout, dans le jour et les chants d'oiseaux.
Car le monde qui fuit avec presque rien est plein de rêves dures à vivre mais beaux de forces. Et les mauvais souvenirs qui cognent les corps ravivent des rêves à construire et des espérances mystérieuses et tenaces comme des bonheurs mordant goûté dans une jeunesse folle.
Philippe dans les ombres et la route longue sait lire dans les cœurs au-delà des trajectoires et des décompositions, tenace et blessée la liberté sait crier sa raison et son espoir. Et dans tout cet abandon, la vie circule encore comme un ruisselet perdu dans un trou vaseux.

dimanche 7 février 2016

trois cafés et demi

Il parle
Il crache
craquelle densément lâche !
dans la justice
de la terre
à fleur de peau
presque mort en vieillard
distrait de déconvenues immenses
par l'horizon horrible
machines fièvres litanies des peurs
angoisses macabres d'une mort
tout secoue l'âme folle
qui se tourbe de doutes
va vivre dehors sans ombres !
lance la vigueur invisible qui circule
dans la matinée solaire du cœur
ouvre tes mots profonds de beauté
dans l'échange humain à venir
tu es un être de demain
tant pis pour l'instant maudit
accroupie dans une vieille vie tu pourris
dans le désordre encombrant des errances inertes
le souffle lumineux passe par des commotions
qui mettent en place des directions directives
les émotions flambent comme de beaux signaux
qui brûlent une part de soi mourante
et au-delà de cette douleur
vient de l'univers la cueillette d'harmonies
ta chance respire un instant dans un repos
l'abandon te vient comme un refrain joyeux
une couronne de fleurs offertes par la femme
celle que tu imagines sur cette page belle
courtoise et ludique avec une distance de joueuse
et une existence animique bien vraie pour toi
cette folie douce est un exutoire vibratoire propre
la peau dérive dans le monde trublion
le courant serein est quelque part là
dans une hauteur d'arbre juste proche
sans pouvoir le voir, cela se devine
cela calme la consommation des narcotiques atypiques
je respire de loin ce nuage dressé
je descend un peu sur terre
comme la cendre d'un volcan
vaporisé d'incandescences merveilleuses et terrestres
comme une magie d'être confiant
dans un destin bousculant et élevant
comme un temps mystérieux de maturation
je vais par le monde
accompagné et grognon somnambule indécis
cependant guidé et flambant sombre
dans la coulure des aventures
et l'arabesque des charivaris
mon esprit se pose
libellule distraite du lac
dans l'étang vert
de mes songes forts
je vais bleu
dans une coutume
des habitudes prises
du ciel
du fleuve