mercredi 15 juin 2016

Vouloir et détester

Je veux une vilenie de belles choses
L'heure neuve à tout les rendez-vous rouges
Une matinée grande tout les lendemains des nuits courtes
Une flambée revêche d'idées solides et terrestres
Un ciel à nuage courant et inventif, un coin tendre ou faire le malin
Une campagne ou prendre la perte de soi dans un gouffre vert
Des rats vagabonds et chercheurs dans la ville finie.
Des étoiles dans mon regard et un battement en retard dans mon cœur
Vivre lentement l'espace pour parcourir d'imaginations ce que l'instant poussif peine à faire apparaître.
Je veux manger au bout d'une table saoule sans serveurs et sans être affamé dans l'ombre des murs qui reposent du monde quand une fête traversée évacue sa latitude dans la retrouvaille de la solitude.
Je veux fumer la vie dans le brasier des assiégés.
Je veux m’asseoir dans la rangée des attentes sans objets.
Jaillir matinal sur le coup de midi dans la marée inopinée des confusions plastiques.
Ne rien dire tout en cherchant le sens du son produit...

Je te déteste pour tout
Comme ça, sans raison, ni vacarme, je te déteste par manque de came, je te déteste morosement, platement, limacement, je te déteste par agacement, par trop de café, par envies soudaines et sourdes...
Tu es l'horizon encombré, tu es l'obstacle sans détours, tu es l'illusion totalement illusoire, totalement envahissante, pleinement vide de sens, insensée et sans effets...
Je te déteste pour vivre un peu et en feu, pour griller ton ombre dans un éclair stupide, pour essayer l'alcool des sentiments dérangés, pour distraire la torpeur du silence de fond...
Pour mettre une voilure à ma démarche vague. Pour le tonnage des ennuis venus du passé qui ne passe pas.
Pour prendre voix neuve dans la rage ancienne. Pour être mordant dans le bestial des ombres, pour être morveux dans la diablerie des beautés.
Pour évacuer dans le détour de soi ce que mille yeux ont planté en toi dans la naissance d'une mort....
Pour heurter dans la cour la royauté figée des apparences délicates.
Pour grimper loin du parterre moribond ou s'enterrent les âmes sans projets.
Pour diluer le poison éducatif des courtoisies familiales.
Pour ouvrir l'oubliette des asservis et son cortège poussiéreux de malmenés éreintés.
Pour dire qu'il fera beau un jour dans ma tête, même coupée de tout sauf du doute salvateur.
Il fera beau dans ma tête dans un chemin d'escaliers et une vision lumineuse, un rêve saisissant et une affection coulante.
Il fera beau à chanter le dérangement et la profusion des espérances...

dimanche 12 juin 2016

La nuit cela arrive...

Trouver une respiration, une musique et puis vlà que ça va !!!!
Laisse aller que ça flotte et tant pis si lourd et crevard tu demeures dans les cloisons du monde terrestre...
Ton esprit aura su s'évader mieux que toi et ta pauvreté de vivre...
Au coin d'un rêve t'auras pris du bon temps c'est déjà ça dans ta percussion de maintenant.
Les neurones à deux tonnes n’arrangent pas ta malice, y'a plus qu'à espérer qu'un rêve te cueille nu et neuf dans une déconvenue renversante. Voilà des paroles pour s'éclater l'instant... Des paroles sans sens et sans étages, des paroles sans or et sans intentions. Juste un regard d'une tendre araignée qui vit toujours dans l'arbre, enfin quelque part au-dessus de toi et des arrangements du monde...Nabot du cœur va dans l'angle mort de la rue qui vit la nuit, dans la rue ou la vie fume, va faire les emplettes pour épater les invités inconnus, va faire un tour dans la ville quand la nuit l'endort de merveilles, l'endort parce que toi-même tu dors mec ! Tu dors toujours toutes les nuits, eh oui ! Tu dors et c'est bien, c'est reposant pour tout le monde ! Ah ah ah !!! Voilà le plein de mots qui colore un peu ton sommeil à venir d'un musique cool, cool et réactive, réactive, réactive, il se peut que des neurones soient à la noce juste parce que des mots auront dit des notes...

samedi 4 juin 2016

Aventure étrangére

Me voilà réveillé dans ce manoir glauque ou la chaleur s'évapore en un clin d’œil. Le chat patibulaire a une fourrure rousse. Il me regarde d'un air de hibou déboussolé. Je me lève doucement dans le silence sourd ce lieu isolé. L'hôte du coin, un monsieur d'un age mort semble absent de la maison.
Hier soir, il m'avait semblé passablement préoccupé et m'avait accueilli sans effusions et avec une tonalité de corbeau dans sa gorge.
Étrangement je sens une présence forte dans ce silence lourd.
Le chat est sage malgré sa grotesque façon de me fixer. Je m'habille solennellement comme il sied à un prince de province qui découvre un pays inquiétant à travailler. J'ai dans ma poche ma carte de journaliste venu d'une ville civilisée aux vices précis.
Dans cette campagne, je dois chercher un témoin clé d'une affaire tout à fait imbécile. Le dépaysement avec mes activités médiatiques sportives sont éloquentes. Je descend prudemment l'escalier craquant pour me rendre au rez de chaussée ou je pourrai prendre un petit déjeuner rustique.
Ce qui peut sembler impossible dans un pays ou des ascenseurs vous cueillent et vous envolent dans une mécanique d'aplomb semble pratiquement certain dans cette maison poussiéreuse ou la vieillesse des choses et leur mordant de rester en vie, laisse paraître une âme dans chaque objet.
Dans ma descente, je regarde quelques tableaux d’ancêtres locaux qui semblent vifs dans le fond noir de la peinture. Je reconnais à peine le lieu ou hier soir dans la nuit d'hivers j'étais parvenu à entrer.
Alors que je m'apprête à me rendre au salon, une glace renvoie mon image et je me vois régnant dans ce couloir haut.